Le courant unitarien est né au XVI° siècle et a été la "benjamine" des Réformes protestantes. Il se caractérise par une approche libérale, non dogmatique, du christianisme en particulier et des religions en général. Les unitariens sont près d'un million dans le monde entier. En pays francophones (en Europe occidentale : la France et ses oays d'Outre-Mer, la Wallonie, la communauté francophone de Bruxelles, la Suisse romane, Monaco et Andorre ; au Canada : le Québec ; et en Afrique noire), il s'e
Paul Pistre est catholique et habite à Toulouse. Il est l'éditeur de la Lettre aux catholiques amis des francs-maçons (lancée en 1986 et qui en est à son 74ème numéro pour l'automne 2008). Il a été interpellé par notre texte proposant une théologie pour l'unitarisme contemporain et considère que, somme toute, un catholique peut tout à fait y souscrire dès lors qu'il fasse preuve d'ouverture. Il m'a envoyé ce texte écrit le 4 septembre, et je l'ai reproduit dans notre bulletin de la Correspondance unitarienne, n° 84, octobre 08. Entre éditeurs de bulletins, que nous nous échangeons bien volontiers, naît l'amitié. Jean-Claude Barbier.
" Cher Ami, Je lis toujours avec profit les quatre pages de la Correspondance unitarienne. J’y retrouve des textes avec lesquels je consonne pleinement, comme le portrait de Jésus, signé de (mon ami) le Père Gérard Bessière. D’une manière générale, ces pages offrent des convictions intimes, ce qui est rare en 2008.
Le dossier sur la théologie unitarienne m’incite à réagir. Que l’unitarisme-universalisme ait le souci de rassembler et de faire communier ensemble croyants de diverses origines et non-croyants est une excellente chose. Bravo ! Mais les principaux points de la page 2 me semblent convenir tout autant à la théologie catholique actuelle.
1 – Dieu est bien le Vivant, transcendant, donneur de vie, immanent, force créatrice jaillissante, l’alpha et l’oméga dixit Teilhard que vous citez.
2 – Tout chrétien est libre de ses expressions de prière tant qu’il est seul. Mais, la nécessité de se retrouver exige des cérémonies ayant quelques règles précises. C’est vrai pour toutes les familles spirituelles (voir par exemple les maçons).
3 – Tout être ayant une foi religieuse doit faire un travail critique de son corpus religieux. Dieu sait que rien n’est plus changeant, au cours des siècles, et même aujourd’hui, selon les civilisations, que rites et rituels.
4 – Toute religion accompagne spirituellement les personnes et les groupes, sans se faire d’illusions sur ce qu’ils deviendront plus tard. Je demeure sceptique sur une famille spirituelle qui fonctionnerait " sans baptême ni acte de foi confessionnel ". Quel parti [politique] peut se passer de cartes et de programme minimum ?
(...) Pour prolonger le texte de G. Bessière, mais sans sa brièveté percutante, je dirai que chrétien, c’est-à-dire celui qui est marqué par le Christ, pour lui comptent avant tout paroles et gestes de Jésus. Le reste est, sinon littérature, mais constructions laborieuses de théologiens, utiles sans doute, mais toujours limitées.
Merci encore de ces pages denses et qui font réfléchir. Que les unitariens, comme tous ceux qui se rattachent à Jésus, progressent vers l’Unité, ultime souhait et prière formulée le soir où la Cène a été inventée, dernière clause du testament spirituel si mal réalisée à ce jour malgré de réels efforts ".
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Paul Pistre, 7 rue du Docteur Bernardbeig, 31100 Toulouse,
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