Le courant unitarien est né au XVI° siècle et a été la "benjamine" des Réformes protestantes. Il se caractérise par une approche libérale, non dogmatique, du christianisme en particulier et des religions en général. Les unitariens sont près d'un million dans le monde entier. En pays francophones (en Europe occidentale : la France et ses oays d'Outre-Mer, la Wallonie, la communauté francophone de Bruxelles, la Suisse romane, Monaco et Andorre ; au Canada : le Québec ; et en Afrique noire), il s'e
Alors que les clergés et les croyants appellent souvent à la conversion, à savoir le changement de confession ou de religion avec reniement de l'appartenance antérieure, ou bien encore stigmatisent parfois ceux qui quittent le bâteau, les unitariens, au nom de la liberté de pensée, admettent tout à fait les cheminements religieux et spirituels des personnes. Notre Eglise est là pour accompagner les gens et non point pour les diriger. Il s'ensuit que des départs ne sont nullement dramatisés, que des retours peuvent se faire tout naturellement, et en tout cas les relations les plus cordiales sont maintenues.
Un témoignage, donné le 12 juillet au sein de notre forum "Unitariens francophones" ( lien), parle ici de cette liberté qui est une des caractéristiques de notre mouvance et qui s'avère très importante pour tous ceux qui sont en recherche d'eux-mêmes, d'une Vérité qui les oriente, ou tout simplement d'une harmonie avec la Vie..
le témoignage de Bruno Cadez
" Je vis une rencontre personnelle avec le Christ, ou plutôt avec le message diffusé par Jésus, tout entier axé sur le refus de s'approprier et de dominer le prochain, mais de l'aimer. Une démarche exigeante, qui ne se paye pas de mots, mais suppose un vrai travail sur soi, d'amour de soi, de désencombrement de toutes les illusions de l'ego, pour aller vers l'unification et se laisser porter par sa propre réalité spirituelle, "l'image de Dieu" dont nous sommes tous dépositaires.
Il est normal que nos cheminements ne soit pas stables, ou du moins absolument balisés, car à un moment donné, l'esprit étouffe ! Je ne sais pas si je suis catholique, même si je fréquente encore cette Eglise. Je me définis plutôt comme un pèlerin, qui s'arrête aussi ça et là, en ayant en tête que l'important est de demeurer ouvert à l'Esprit, au Souffle, à la Force de Vie, là où cela se présente à moi.
Car ma grande tentation, c'est cette obsession à vouloir trouver LA vérité, LE chemin, LA solution. Posséder LE système définitif qui explique tout. L'idéologie, la théologie et toutes sortes de raisonnements sont très forts pour ça et nous donnent réponse à tout, la sécurité à tous prix. Et puis il faut dire que Jésus, ou du moins, ce qu'on lui a fait dire, en s'autoproclamant "Le Chemin" ne m'a pas non plus aidé ! Cette tentation est très dangereuse. Sous les attraits de la sécurité, elle alimente les peurs, les blocages spirituels et peut finir par devenir une vraie drogue dont on ne peut plus se passer !
De plus en plus, je m'inscris dans une démarche de dépouillement, d'abandon de ces réponses toutes faites. La réflexion qui dit que le "Tao que l'on nomme le Tao n'est pas le Tao". Bref, j'essaye de lâcher prise, comme on dit dans le monde du développement personnel que je fréquente aussi (je pratique la sophrologie) et de rester l'esprit ouvert. La mouvance unitarienne m'aide beaucoup pour cela. La lecture de la "Source intérieure" de Michel Théron a été chez moi essentielle pour contribuer à abandonner certains chemins menant à des impasses et poursuivre mon pèlerinage, en laissant quelques dogmes sur la côté de la route et en percevant mieux que le sens de ma vie est à rechercher dans l'intériorité et l'harmonie. Bien amicalement."