Notre Eglise organise un culte mensuel le premier dimanche de chaque mois. La préparation de ce culte se fait une semaine auparavant et vous pouvez envoyer dès maintenant votre participation à l’éditeur de ce site (lien) - ou bien encore après avoir fait le culte chez vous ou au sein d’une communauté. Vous pouvez aussi déposer un commentaire en bas de cet article. Nous vous proposons de suivre l’ordre suivant
1 – allumons notre calice selon notre tradition unitarienne (lien), ou bien - pour ceux qui ne se réfèrent pas à celle-ci - une simple bougie, et que sa lumière brille ! Méditons avec le texte envoyé par nos amis de Tchécoslovaquie (lien).
2 – partageons nos moments de vie du mois écoulé ; nos joies et nos bonnes nouvelles, nos chagrins et nos deuils ; les gestes d’amitié et de solidarité que nous avons faits ou que nous avons vus ; ce qui a été important à nos yeux et à notre cœur. Soyons à l’écoute les uns des autres, en toute fraternité, de nos vécus réciproques.
Eric Houser, chrétien, membre du groupe Unitariens francophones sur Facebook, Paris - Je vous propose une courte méditation (écrite pendant la semaine de l’unité des chrétiens, le jour de la sainte Agnès, vierge et martyr). Les événements tragiques que nous avons vécus, et ceux qui se préparent, inévitablement, sont une occasion pour nous de prendre le temps d’un certain recueillement, d’un certain silence, d’une certaine distance. A break in the rush ! Une pause dans le déluge, dans le maelstrom des événements et des informations qui leur sont concomitantes.
Je voudrais seulement faire mémoire, à cette occasion, du fait que Jésus, après sa mort, a « reposé » quelques temps dans un tombeau, avant d’être élevé dans la gloire (pour ceux qui croient à ce mystère incompréhensible). N’est-ce pas ainsi pour tous les morts ? Avant d’être mis en terre ou incinérés, les corps comme c’est l’usage « reposent ». Ils sont posés, déposés, dans un lieu de transition, que ce soit la chambre mortuaire ou la morgue d’un hôpital. C’est un repos pour les corps morts, et c’est aussi un repos pour les vivants, ceux qui veillent. C’est un temps nécessaire au travail de deuil, à l’élaboration du souvenir, de la mémoire des vivants qu’ils ont été.
Un parallèle peut être fait, au niveau de la société toute entière, avec la période dans laquelle nous nous trouvons depuis quelques jours. Au-delà de l’attente angoissée de ce qui va suivre (de nouveaux attentats, des mesures sans doute nécessaires, mais contribuant à l’angoisse, de durcissement préventif et répressif), il nous faut aussi essayer de prendre le temps (et de se ménager l’espace) d’une attente méditative, espérante, priante (pour ceux qui prient).
Pour ma part, je voudrais prendre plus régulièrement, dans chaque journée, dans chaque semaine, un petit moment d’abandon, pour me laisser aller à l’émotion du mémorandum (quelque chose comme un examen de conscience, accompagné des pleurs de détresse que nous avons le droit de laisser sortir de notre corps), mais aussi à l’inventaire des signes de lumière et d’espoir pour le monde. Dans toute cette obscurité, ils sont nombreux. Ils sont fragiles, certes, mais ils sont nombreux. Les divisions internes à la religion chrétienne devraient s’apaiser : ce serait l’un des grands signes lumineux que nous espérons. Un arc en ciel.
3 – proposons ici des prédications qui nous font mieux comprendre des choses, des textes de spiritualité qui nous ouvrent le cœur et l’intelligence, des vidéos qui nous font communier aux autres et au monde, partageons les avec enthousiasme.
Jean-Claude Barbier, chrétien unitarien, Bordeaux - Suivons Jésus avec le prêtre catholique Henri Solé, curé de la Paroisse Saint-Curé-d'Ars en banlieue bruxelloise (lien).
4 – remercions Dieu de tout cela, louons-le et accueillons la vie qu’il nous a donnée ; contemplons le mystère de la Vie. Dans la joie et à l’unisson, faisons action de grâce pour ce que nous avons reçu d’une façon ou d’une autre.
Marie-Claire Lefeuvre, protestante libérale et unitarienne, Rambouillet -
Mon Dieu,
Celui qui symbolise toutes nos espérances vers un ailleurs,
Un au-delà digne de la partie noble de l’homme,
En ces temps troublés où le monde musulman se réveille
et où l’Europe n’arrive pas à être elle-même,
Veuille nous guider
Afin que nous ne pensions jamais que toute la vérité se trouve d’un seul côté des hommes, le nôtre, et pas un peu aussi de l’autre côté.
Mais veille aussi à ce que l’exigence de notre conscience soit en accord avec nos actions.
Rappelons-nous encore la parabole du bon grain et de l’ivraie (Mt. chap. 13, v. 24-30) pour nous enseigner la patience.
Que tous les chemins si divers des hommes, juifs, chrétiens et musulmans, convergent vers Toi.
Amen.