Le courant unitarien est né au XVI° siècle et a été la "benjamine" des Réformes protestantes. Il se caractérise par une approche libérale, non dogmatique, du christianisme en particulier et des religions en général. Les unitariens sont près d'un million dans le monde entier. En pays francophones (en Europe occidentale : la France et ses oays d'Outre-Mer, la Wallonie, la communauté francophone de Bruxelles, la Suisse romane, Monaco et Andorre ; au Canada : le Québec ; et en Afrique noire), il s'e
John Shelby Spong, maintenant à la retraite, fut évêque anglican (c'est-à-dire épiscopalien) de Newark dans le New Jersey aux États-Unis :
« Aucun concept de Dieu ne peut être plus qu’une construction humaine limitée, et nos mots personnels pour en parler, il faut bien l’admettre, ne révèlent pas Dieu, mais nos propres désirs. Les croyants en exil sont obligés de reconnaître aujourd’hui que les bibles, les credo, les doctrines, les prières et les hymnes, ne furent tous que des objets créés, pour nous permettre de parler de notre expérience de Dieu, à une période antérieure de notre histoire. Mais celle-ci nous a amenés à un moment où le contenu littéral de ces objets n’est rien moins que dénué de signification, où les définitions traditionnelles sont inopérantes et où les symboles n’arrivent plus à correspondre à la réalité.
Une partie de l’expérience d’exil est une sorte de veillée mortuaire de Dieu, tel que nous l’avons connu. Quand un concept de Dieu meurt, jamais il ne ressuscite : voilà la cause de notre angoisse en exil. En vérité le théisme, comme façon de concevoir Dieu, est devenu inadapté, le Dieu du théisme est en train de mourir et ne pourra être ranimé. Si la religion de l’avenir dépend du maintien en vie des affirmations théistes, alors ce phénomène humain appelé religion sera arrivé à sa fin. Si le christianisme repose sur une définition théiste de Dieu, il faut être lucide : ce noble système religieux est à l’agonie ; bientôt ce sera la rigidité cadavérique. Peut-on être chrétien sans être théiste ? »
Extrait du n°182, octobre 2004, d'Evangile et Liberté (cahier Croire en Dieu... mais quel Dieu ?, lien), cité par Michel Jas (pasteur ERF) au sein du groupe Protestantisme libéral sur Facebook le 9 octobre 2012. En plus de ce cahier d'Evangile et Liberté, voir aussi le dossier le concernant sur le site Protestants en ville, avec de nombreux textes traduits en français par Gilles Castelnau (lien).