Le courant unitarien est né au XVI° siècle et a été la "benjamine" des Réformes protestantes. Il se caractérise par une approche libérale, non dogmatique, du christianisme en particulier et des religions en général. Les unitariens sont près d'un million dans le monde entier. En pays francophones (en Europe occidentale : la France et ses oays d'Outre-Mer, la Wallonie, la communauté francophone de Bruxelles, la Suisse romane, Monaco et Andorre ; au Canada : le Québec ; et en Afrique noire), il s'e
Le Centre interdiocésain des laïcs (CIL) de Wallonie et de Bruxelles est un organe qui se veut lieu de dialogue et de débat. C'est une instance reconnue par la conférence épiscopale, mais qui n'en est pas pour autant une instance officielle de l’Église. Autonome, il est à la fois collaborateur et interlocuteur des évêques et des organisations catholiques de Belgique francophone. Il est reconnu par la Communauté française de Belgique au titre de l’éducation permanent. Il fait 10 propositions concrètes sur les pratiques d’Église, publiées dans le bulletin n° 121 de la Revue trimestrielles Hors les Murs (HLM) publié dans la revue commune de la fédération belge qui réunit des mouvements catholiques progressistes Pour un autre visage d'Eglise et de société (PAVES, lien), 3ème trimestre, septembre 2010.
" Cela fait bien longtemps que les membres du CIL ont acquis la conviction de l’urgence pour notre Église catholique * de s’adapter aux conditions de vie de notre temps. Il ne s’agit pas du tout de suivre la mode, de faire de la démagogie, mais bien d’entrer résolument dans la modernité, de ne plus tenir un langage et des propos moralisateurs totalement inadaptés à notre époque.
* ndlr - la réflexion et les analyses, ainsi que les propositions, valent aussi pour toutes les Eglises
Le CIL alimente ses réflexions en particulier grâce à des commissions de travail qui, sans être permanentes, sont fréquemment de longue durée. Nous avons eu ainsi pendant trois ans une commission sur « La place des femmes dans 1’Eglise» et une autre sur «Pratiquer la démocratie en Église ? ». Toutes deux ont donné lieu à une contribution publiée dans une petite brochure ; les textes ont été plus récemment mis sur le site du CIL ( lien)
En 2003, deux nouvelles commissions ont été créées «Pratiques d’église» et «Fois et Convictions ». Tandis que cette dernière est toujours en activité, les membres de la première ont pensé qu’il ne suffisait pas de réfléchir et d’écrire, mais qu’il fallait-il surtout se mettre à l’écoute des catholiques de la base. C’est au cœur des communautés chrétiennes locales que se vit concrètement l’évangile ; il faut donc donner la parole au peuple de Dieu, offrir aux personnes de s’exprimer, appréhender leurs besoins réels, leurs problèmes, leurs souhaits pour un avenir meilleur pour elles-mêmes, pour leur famille et pour les diverses communautés chrétiennes auxquelles elles participent.
L’Église peuple de Dieu n’évoluera, croyons-nous, que si la base (paroisses et groupes locaux) est reconnue comme acteur de cette évolution, interlocuteur à part entière. Est-elle vraiment associée ? Comment peut-elle le faire? Comme le disait Mgr Warin, « l’Eglise doit se recentrer sur l’essentiel, à savoir la proposition de 1’ Evangile pour la libération et le bonheur des femmes et des hommes ».
Pour ce faire, la commission «Pratiques d’ Église» a entamé une enquête--action baptisée «À la rencontre du peuple de Dieu », consistant à écouter les gens évoquer les problèmes concrets qu’ils rencontrent dans la vie courante, les expériences réussies dans leurs diverses communautés, leurs questions. C’est au cœur des communautés chrétiennes locales que se vit concrètement l’évangile.
L’enquête-action a comporté, outre les discussions au sein de la commission et du CIL, trois phases :
Tout d’abord, nous avons rencontré une dizaine de «Sages », experts en théologie, en philosophie, en animations spirituelles, clercs et laïcs, femmes et hommes ayant des responsabilités dans notre Église locale, en les laissant librement exposer ce qu’ils considéraient comme les problèmes majeurs vécus par les catholiques aujourd’hui dans leurs communautés.
Dans une deuxième phase, nous avons rencontré une trentaine de groupes très diversifiés de chrétiens engagés dont nous savions qu’ils avaient expérimenté des manières modernes de vivre leur foi en communauté groupes de réflexion, communautés de base, équipes spirituelles, communautés de paroisse ou d’unités pastorales, équipes de mouvements catholiques ou de foyers.
Enfin, nous avons organisé huit rencontres régionales, avec chaque fois une cinquantaine de participants, qui ont très librement échangé sur les thèmes évoqués le plus fréquemment lors des phases précédentes, que nous avions présentés sous formes de «10 propositions pour espérer et progresser en Eglise ».
Au CIL, un des principes fondamentaux, c’est la culture du débat. En application de ce principe et pour tenir compte des nombreux commentaires et de quelques critiques constructives recueillis lors de ces rencontres régionales, il a semblé aux membres de la commission, qu’il serait judicieux de modifier quelque peu la formulation de certaines propositions.
[...] Il serait illusoire de vouloir présenter une synthèse des opinions et témoignages recueillis lors des multiples rencontres qui ont été organisées. Mais, d’une part, on trouvera sur le site du CIL (lien) le rapport final de la commission avec un grand nombre de citations de participants et d’autre part, il a été décidé de publier encore cette année, un livre qui, autour de quelques thèmes majeurs, reprend une série de témoignages les plus illustratifs qui s’y rapportent.