Le courant unitarien est né au XVI° siècle et a été la "benjamine" des Réformes protestantes. Il se caractérise par une approche libérale, non dogmatique, du christianisme en particulier et des religions en général. Les unitariens sont près d'un million dans le monde entier. En pays francophones (en Europe occidentale : la France et ses oays d'Outre-Mer, la Wallonie, la communauté francophone de Bruxelles, la Suisse romane, Monaco et Andorre ; au Canada : le Québec ; et en Afrique noire), il s'e
Si j’étais …
Je voudrais être clown dans ce monde sauvage,
Je voudrais être clown au milieu des enfants ,
Les regarder jouer, acceptant le tapage
Fait de rires et de cris … et je serai content.
Face à tous les humains se prenant au sérieux,
Luttant pour le pouvoir, jouant la compétence,
Vantant leur promotion sur un ton belliqueux,
Le clown qui « se marre » devant ces éminences …
Plutôt qu’un noble héros, un amuseur public,
Plutôt qu’un prix Nobel, un raconteur d’histoires,
Un faiseur de grimaces à l’air un peu loustic,
Pourquoi pas un bouffon, un rien blasphématoire …
Je voudrais être un clown, me contentant de peu :
D’un regard, d’un baiser ou d’un simple sourire,
Faire le pied de nez à tous les orgueilleux
Qui sont fiers de leur titre ou de leur tirelire.
N’étant pas dans la course, la course aux armements,
Dans la course au dollar ou la course au pétrole ;
Dans la course au meilleur, au plus fort, au plus grand :
Je me sens plus heureux dans une farandole.
En jouant de la flûte, un ramassis de gueux,
Troubadours, sans logis, sans compter les poètes,
Ont osé bousculer ces nantis plantureux :
Banquiers, politicards ou footballeurs vedettes.
Quand les joueurs de flûte auront le dernier mot,
Des nobles, des vilains entraînés par leurs gosses,
Des grands-mères qui crient de tout leur cœur : bravo,
Bravo ! Le monde entier aura l’air d’une noce.
Debout les troubadours ! En avant les poètes !
Pas besoin d’être Kant, Picasso ou Mozart,
Même les plus petits nous charrient à la fête,
Dépêchez-vous, amis, sans qu’il ne soit trop tard !
Emile Mihière, dans « A bâtons rompus »,
chapitre « hors d’œuvre » pp. 8-9, éditions Pp, 2012, 83 p.