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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 19:04

« Chanter dans un pays si merveilleux en hiver » (Singing in a Winter Wonderland) par Karin Holm Randall, secrétaire général de la Fraternité unitarienne-universaliste de Genève, méditation pour l’assemblée mensuelle de décembre 2013, traduit en français par Jean-Claude Barbier.

Le thème de ce mois-ci portant sur notre appréciation du moment et la façon de la communiquer aux autres, comment ne pas profiter de cette période de l’année pour nous immerger dans la musique, ainsi que nous sommes entrain de le faire ici même, ce soir, entre nous. La musique n’a-t-elle pas toujours été une importante expression de la spiritualité ? Pour les unitariens-universalistes, les chants de Noël ont toujours été une façon de puiser dans les nobles sentiments qui s’expriment en cette période de l’année afin d'en dégager les valeurs universelles : profitons donc de cet instant et transmettons le aux autres ! D’autant plus que nous avons la chance d'avoir, parmi nous, des musiciens talentueux et dévoués qui nous aident à chanter « Singing in a Winter Wonderland ». Oui ! c’est volontairement que j’ai changé le titre de cette chanson en remplaçant « Marcher » par « Chanter » [ndlr – le titre original étant « Walking in a Winter Wonderland »]. Et si nous n’avons pas de neige en ce moment à Genève, il nous suffit d’aller dans le Jura ou le Salève * tout proches pour contempler de magnifiques paysages. La Suisse est en effet mondialement réputée pour la beauté de ses paysages d’hiver.
* une montagne des Préalpes françaises appelée « le balcon de Genève ».
geneve_et_mont_saleve.jpg
Pour moi, cependant, l'appréciation du froid, de la glace et la neige, allant de pair avec ces paysages, ne vient pas naturellement car, voyez-vous, j’ai grandi en Floride et j’ai passé mon enfance au milieu des palmiers et du sable et dans les eaux chaudes du golfe du Mexique. Ce n’est qu’à l’âge adulte que j’ai pu avoir un avant-goût de ces merveilles de l’hiver. Malgré cela, pour moi, la neige a toujours été associée à Noël car notre culture a été dominée par celle des pays nordiques et du monde occidental. Je me souviens qu’avec ma petite sœur, nous étions préoccupées de savoir comment « Santa » [ndlr – saint Nicolas] pouvait nous visiter alors que nous n’avions pas de cheminée ! Qu’à cela ne tienne, nos parents nous ont confectionné une cheminée magique en carton ! Mais, lorsque nous apprîmes plus tard la réalité des choses, cette belle assurance fit place à un sentiment de trahison et à la perte de la croyance en la magie

Mais je veux maintenant entrer dans notre thème du mois et parler de la façon dont nous pouvons apprécier la magie de Noël, ou tout simplement cette période hivernale, et comment la partager aux autres. Mais comment le faire puisqu’à cette période tout le monde fête de la même façon ? Chaque année, dans ma famille, nous débattons à propos de ce qu'il faut mettre sur nos cartes de Noël. Lorsque je souhaite « Heureuses fêtes » (Happy Holidays), j’entends par là que ce sont plus que de simples souhaits de Noël. Je m’adresse alors non seulement aux chrétiens que je connais, mais à tous les membres de ma famille et à tous mes amis, proches ou lointains, et quelque soit leur point de vue religieux : juifs, musulmans, bouddhistes, hindouistes, agnostiques, athées, humanistes de toute sorte, et/ou unitariens-universalistes, bien sûr.

Mais « Happy Holidays » est-elle une option suffisamment neutre ? Ne fait-elle pas référence à des jours qui sont considérés comme saints ou du moins importants pour de nombreux croyants ? […]. Ne devrions nous pas dire plutôt « Heureuse fin d’année » (Happy Year-End), mais cela ne ferait-il pas un peu terne et financier [ndlr – le souhait de boucler le budget de fin d’année !] ? Je préfère finalement en rester à un événement joyeux, mais dans un sens plus inclusif [ndlr – que la fête de Noël].

Un prêtre épiscopalien fit la remarque suivante à un ministre unitarien-universaliste : «Je ne vous comprends pas ! Durant onze mois de l'année, Jésus-Christ est pratiquement tabou chez vous, puis en décembre, vous les unitariens, vous sortez tout : chants de Noël, offices de Noël, mitten trees, décoration de l’arbre de Noël. What gives with you people, anyway ?” (*).
(*) Historical descriptions blended and paraphrased from “Unitarian Universalists Celebrate Christmas? Why?” Rev. Andrew C. Kennedy, UU Milwaukee, Wisconsin ; “The Surprises of UU History: Christmas…” by Rev. Julie Stoneberg, Unitarian Fellowship of Peterborough, Massachussetts ; “How Unitarians Saved Christmas (and why we celebrate the Solstice)” by Rev. Nathan Detering, First Parish Unitarian Universalist Area Church in Sherborn, MA.

Ceci, me semble être une question tout à fait logique - celle que vous pouvez très bien vous vous être posée vous-même ou que des gens vous ont demandée. Après tout, quelques uns, en tant qu’unitariens-universalistes, considèrent que nous sommes chrétiens, et nous ne devons pas oublier qu’effectivement certains d'entre nous considèrent Jésus comme notre Seigneur et Sauveur. Mais il est non moins vrai que, pour la plupart d'entre nous, Jésus est seulement considéré comme un grand leader spirituel, mais non comme « fils de Dieu ». Alors comment pouvons-nous légitimement célébrer Noël - littéralement, la grande masse qui suit le Christ [ndlr – jeu de mot de l’auteur « Christmas : literally, the Christ’s mass ?”] ? De quel droit ? N'est-ce pas un peu comme se présenter à une fête d'anniversaire alors qu’on connaît à peine l'invité d'honneur et qu'on n'a pas été invités ?

Eh bien, pour répondre à ces questions, penchons-nous tout d'abord brièvement sur l'histoire de Noël. C'est en 337 après Jésus-Christ que les autorités de l'Église remodèlent l'ancienne fête païenne du solstice d'hiver en célébration de l'anniversaire de Jésus. Mais avant cela, comment la célébration de ce solstice s’était-elle développée ? Bien avant Jésus, l'obscurité et le froid, le soleil baissant d’intensité, en particulier dans les climats nordiques, faisaient que les gens étaient anxieux et craignaient pour leur survie (ce que je peux comprendre). Alors, lorsqu’ils constataient le retour du soleil avec l’allongement des jours (le 21 décembre est le jour le plus court de l’année), ils célébraient l'événement par des fêtes et des chants, et même des échanges de cadeaux. Leurs symboles de réjouissances sont d’ailleurs toujours actuels : le houx et le lierre, les couronnes de verdure, les plantes décorées dans les halls d’entrée. Egalement une tradition dont vous avez peut-être entendu parler : s’embrasser sous le gui.

Mais les unitariens ont une raison supplémentaire très particulière de célébrer cette fête ; ils ont en effet contribué à son sauvetage ! Des deux côtés de l'Atlantique, en Angleterre et dans les colonies en Amérique du Nord, les célébrations de la fin du mois de décembre donnaient lieu à des carnavals accompagnés d’ivresse et de débauche, si bien que la fête de Noël fut interdite par les puritains qui contrôlèrent le gouvernement anglais de 1647 à 1660 ; de même, les excès étaient si inquiétantes aux yeux des puritains du Massachusetts qu’ils interdirent carrément les vacances de Noël de 1659 à 1681 ! Finalement ce n’est qu’en 1832, qu’un ministre unitarien de Lexington, dans le Massachusetts, Charles Follen, nostalgique des riches traditions de sa Bavière natale, présenta le tout premier arbre de Noël en Nouvelle-Angleterre. Plusieurs chants célèbres, que nous venons d’entendre, ont d’ailleurs été composés par des unitariens au milieu du XIXème siècle.

Mais il se peut que la plus grande influence d’origine unitarienne en faveur de la fête de Noël fut celle du livre de Charles Dickens « Un conte de Noël » (A Christmas Carol), une histoire qui se passe en milieu unitarien britannique. L’auteur prit connaissance de l’unitarisme lors d’une visite qu’il effectua en Nouvelle-Angleterre où il rencontra William Ellery Channing , Ralph Waldo Emerson et d’autres unitariens importants. « A Christmas Carol », écrit peu de temps après et publié en 1843, est peut-être la plus célèbre histoire de Noël, autre que la Nativité elle-même.

Dans ce livre, Noël est l’occasion de se réconcilier avec le passé afin d’apprécier l’aujourd'hui, l'espoir, l'amusement, la générosité, et de se montrer avec des amis et des gens qu’on aime. Comme unitariens-universalistes, nous tenons encore aujourd’hui à ces valeurs. Et puis, les unitariens-universalistes sont parfaitement libres de faire le tri parmi les divers éléments de la mythologie de Noël : Jésus, Santa Claus [ndlr – saint Nicolas], les anges qui chantent, les cadeaux, la naissance virginale [ndlr - de Jésus], les lumières, le gui, les étoiles brillantes, et tout le reste - afin d’en tirer ces messages de joie et d'espérance, d'émerveillement et l'amour, la compassion et la paix, qu’ils contiennent et que nous voulons personnellement affirmer.

Aussi, je vous souhaite à tous une joyeuse et musicale fin d'année en chantant « dans un pays si merveilleux en hiver » ! Aussi, je vous invite à une courte méditation (ou prière de remerciement). Nous allons respirer 5 fois tous ensemble, en commençant par dire « Chaque respiration », puis en inhalant profondément avant d’ajouter « est une chanson », enfin en expirant non moins profondément avant de reprendre. Puis nous prendrons quelques minutes de silence avant notre brève discussion.

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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 05:47

Notre Eglise organise un culte mensuel le premier dimanche de chaque mois. La préparation de ce culte se fait une semaine auparavant et vous pouvez envoyer dès maintenant votre participation à l’éditeur de ce site (lien) - ou bien encore après avoir fait le culte chez vous ou au sein d’une communauté. Vous pouvez aussi déposer un commentaire en bas de cet article ou au sein de notre groupe "Unitariens francophones" sur Facebook. Nous vous proposons de suivre l’ordre suivant :


1 – allumons notre calice selon notre tradition unitarienne (lien), ou bien - pour ceux qui ne se réfèrent pas à celle-ci - une simple bougie, et que sa lumière brille !
Lisons la méditation de ce mois qui nous est envoyée par Karen van der Walt de la communauté unitarienne de Cape Town en Afrique du Sud (lien).
2 – partageons nos moments de vie du mois écoulé ; nos joies et nos bonnes nouvelles, nos chagrins et nos deuils ; les gestes d’amitié et de solidarité que nous avons faits ou que nous avons vus ; ce qui a été important à nos yeux et à notre cœur. Soyons à l’écoute les uns des autres, en toute fraternité, de nos vécus réciproques.

eric pierre houser portraitEric Pierre Houser, protestant libéral et unitarien, Paris - J’aimerais dire quelque chose de juste sur la poésie. Puisque j’en écris, sans bien savoir pourtant ce que je fais. Et quel rapport il y a entre la poésie et la spiritualité. Est-ce que sont des mots abstraits. Poésie, spiritualité. Pour moi, si je pense avec attention à ces choses-là, je les vois les deux comme un espace. Un espace et un temps. D’abord comme ça, oui, un espace et un temps. Quand j’écris quelques lignes dans un carnet, ou quand j’adresse quelques phrases à... celui que nous appelons Dieu, je suis à la fois absolument seul (pas esseulé :  seul), et absolument relié. Ces moments et ces espaces sont, chaque fois et de plus en plus nettement, adressés. En général, il se passe alors quelque chose qui est indissociablement une joie extrême, et une tristesse extrême. Je pourrais employer des oxymores, une joie triste, une tristesse joyeuse. Je suis alors envahi (mais dans cet espace, ce temps cernés) par le sentiment du tragique de la vie. Et là, il n’y a plus aucune place pour le débat des idées, ni pour la plainte du narcissisme blessé, ni même pour l’esthétique. C’est un peu mystérieux, et c’est peut-être légèrement obscène que de prétendre en parler. C’est hors discours. J’avais envie pourtant d’en dire ces quelques phrases, en me demandant si cela vaut la peine de les partager. En l’espérant.

Jean-Claude-Barbier--portrait--mai-2008.jpgJean-Claude Barbier, chrétien unitarien, Bordeaux - L'hiver est, sous nos latitudes, souvent accompagné par un temps pluvieux, gris, morose à notre moral. Je remercie nos amis les animaux et nos amis les plantes qui nous apportent de la vie en improvisant, en nous réservant des surprises après une nuit où nous avons fermé nos volets, ou encore qui accrochent la neige. En attendant bien entendu l'explosion verdoyante du printemps.

3 – proposons ici des prédications qui nous font mieux comprendre des choses, des textes de spiritualité qui nous ouvrent le cœur et l’intelligence, des vidéos qui nous font communier aux autres et au monde, partageons les avec enthousiasme.

Ce mois-ci nous vous proposons d'écouter un chant d'inspiration soufi d'Ibn Arabi (né en 1165 à Murcie en Espagne et mort en 1240 à Damas) : "L'amour est mon credo", illustré et mis en ligne sur Youtube par Didier M., le 24 avril 2013. Son oeuvre est considérée comme un sommet de l'ésotérisme islamique (lien).

 

luc_serrano.jpgLuc Serrano, pasteur de l'Eglise protestante unie de France (EPUdF), Rodez - Voici, en partage, la fin de ma prédication d'hier à Figeac et de ce matin à Rodez, sur le texte de Matthieu 5, 1-12 : " (...) Reste cette dernière « Béatitudes », cette « bénédiction » des persécutés : elle est, elle, directement adressée aux disciples du Christ, et donc aussi à nous, par cette interpellation très directe, « Heureux êtes-vous si… ». De bonne heure, les premiers chrétiens ont été maltraités, soit comme « mauvais Juifs », parce qu’ils reconnaissaient Jésus comme Messie, soit, plus tard, comme 'mauvais citoyens' de l’empire romain, parce qu’ils se réclamaient de la seigneurie du Christ et, à cause de cela, marquaient leur différence dans les domaines du culte et de l’éthique. Cette 'Béatitude des persécutés' insère aussi les disciples dans une longue histoire qui évoque, en amont, la persécution des prophètes dont les chrétiens prennent la succession, et en aval, la série toujours ouverte de ceux qui sont persécutés à cause de leur foi chrétienne, comme cela se passe encore trop souvent dans certains pays musulmans, en Egypte, au Pakistan, en Syrie…
Pour terminer, je vous laisse vous pénétrer de la spiritualité de ce très ancien hymne, qui est peut-être quelque part à l’origine de la rédaction des « Béatitudes », une prière qui nous vient de la communauté essénienne de Qumran : « Bénis le Seigneur, ô mon âme, pour toutes ses merveilles à jamais. Béni soit Son nom, car il a sauvé l’âme des pauvres. Il n’a pas dédaigné l’humble, Il n’a pas non plus oublié la détresse des opprimés. Au contraire, Il a ouvert les yeux sur l’opprimé et, tendant l’oreille, Il a entendu le cri des orphelins. Dans l’abondance de sa Miséricorde, Il a consolé les humbles et Il leur a ouvert les yeux pour qu’ils aperçoivent ses voies et les oreilles pour qu’ils entendent son Enseignement. » Amen.
 

4 – remercions Dieu pour tout cela, louons-le et accueillons la vie qu’il nous a donnée ; contemplons le mystère de la Vie. Dans la joie et à l’unisson, faisons action de grâce pour ce que nous avons reçu d’une façon ou d’une autre.

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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 05:30

Elle nous est proposée par Karien van der Walt, membre de l'Eglise unitarienne d'Afrique du Sud (Unitarian Church of South Africa) (lien) :

 

en anglais

As we gather in the shadow of our mountain,
The ocean laps around our feet.
We reach deep for the silence within.
Feel the rhythm of the ancient drum.
We light our flame, it lifts us high.
Our rainbow seems alight.
Diverse as we are
Together as one!
Our flame will shine afar
And guide our journey's light. 

en afrikaans

Ons vergader in die skadu van ons berg.
Branders spoel om ons heen!
Ons streef na dieper inner stilte.

Voel die ritme van eeu ou trom.

Die aansteek van ons vlam, dit hef ons hoog!

Ons reenboog skyn verlig!

Uiteenlopend soos ons is, tersame as een.

Gloeiend is ons vlam van ver, dit lei ons reistog's pad.

en français (traduite par Jean-Claude Barbier)

Comme nous nous réunissons à l'ombre de notre montagne, l'océan vient clapoter à nos pieds. Nous parvenons ainsi, profondément, à un silence intérieur afin de mieux vibrez au rythme du tambour antique.
Puis, allumons notre flamme pour qu’elle nous élève avec elle.
Voilà, notre assemblée arc-en-ciel semble maintenant, elle aussi, toute en lumière. Divers nous sommes, ensemble comme un.
Notre flamme brillera loin et nous guidera de sa lumière durant notre voyage.

 


african calicecap-town montagne et plage

 

en allemand (traduite par Freya Bednarski-Stelling)

Wenn wir im Schatten unseres Berges zusammenkommen,

umspült der Ozean unsere Füße.

Wir spüren ganz innerlich der Stille in diesem Geschehen nach.

Fühlen den Rhythmus der alten Trommel.

Wir entzünden unsere Flamme, sie hebt uns hoch empor.

Unser Regenbogen scheint hernieder gekommen zu sein.

Unterschiedlich wie wir sind,

sind wir zusammen doch eins.

en italien (traduite par Paola Ferrari)

Mentre ci raccogliamo all'ombra della nostra montagna,

l'oceano lambisce i nostri piedi.

Nel profondo di noi stessi, ascoltiamo il silenzio.

Ascoltiamo il ritmo di antichi tamburi.

Il nostro arcobaleno sembra risplendere.

Diversi tra noi, 

insieme come  uno.

La nostra fiamma risplenderà lontano.

E guiderà la luce del nostro cammino.

en espagnol (traduite par Jaume de Marcos)

Al reunirnos en la sombra de nuestra montaña,

el océano chapotea entre nuestros pies.

Profundizamos en el silencio de nuestro interior.

Sentimos el ritmo del antiguo tambor.

Encendemos nuestra llama que nos eleva hacia lo alto.

Nuestro arco iris parece ligero.

Diversos como somos.

¡Unidos como uno!

Nuestra llama brillará lejos

y será la luz que guíe nuestro viaje.

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2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 08:04

Notre Eglise organise un culte mensuel le premier dimanche de chaque mois. La préparation de ce culte se fait une semaine auparavant et vous pouvez envoyer dès maintenant votre participation à l’éditeur de ce site (lien) - ou bien encore après avoir fait le culte chez vous ou au sein d’une communauté. Vous pouvez aussi déposer un commentaire en bas de cet article. Nous vous proposons de suivre l’ordre suivant :
1 – allumons notre calice selon notre tradition unitarienne (lien), ou bien - pour ceux qui ne se réfèrent pas à celle-ci - une simple bougie, et que sa lumière brille ! Nous vous invitons à lire la méditation du mois que nos amis du Canada ont envoyée à toutes les communautés unitariennes du monde entier (lien).

2 – partageons nos moments de vie du mois écoulé ; nos joies et nos bonnes nouvelles, nos chagrins et nos deuils ; les gestes d’amitié et de solidarité que nous avons faits ou que nous avons vus ; ce qui a été important à nos yeux et à notre cœur. Soyons à l’écoute les uns des autres, en toute fraternité, de nos vécus réciproques.

eric pierre houser portraitEric Pierre Houser, protestant libéral et unitarien - Après avoir lu un texte de Marc Pernot sur le site de l'Oratoire intitulé Noël : du concret, enfin ! (lien) sur le thème de l'incarnation, je vous propose ces trois photos prises ce matin dans une cuisine, à Marseille. Depuis la cuisine je voyais ce volatile solitaire, qui a été un moment rejoint par un semblable. J'ai voulu faire une photo de groupe (les deux volatiles), mais au moment où j'ai visé... pffft : plus rien.


2janvier14.1.JPG2janvier14.22janvier14.3

Voilà qui me semble dire un petit quelque chose, en creux, de l'incarnation. Oui, Jésus est né, quelque part, dans une mangeoire. Oui, il avait des parents, une famille. Mais il ne faudrait pas, au moment de Noël, s'imaginer que l'on puisse le fixer, le zoomer, le cadrer. Est-ce que, d'une certaine manière, l'aimer (l'aimer lui, Jésus), ce ne serait pas accepter de le laisser seul (c'est une formule que j'emprunte au psychanalyste Jean Allouch, dans un gros livre, L'amour Lacan, dont j'ai surtout retenu ceci : "aimer, c'est laisser l'autre être seul"). Peut-être qu'au fond c'est en acceptant cette solitude (qui rime avec liberté) que l'on se rapproche le plus de Dieu ?

 

gerard mantion temple antiqueGérard Mantion, Tours, protestant libéral et unitarien - Je souffre actuellement d'une artérite à la jambe gauche. Les calmants qu'on m'a prescrits pour lutter contre la douleur font que je participe avec 24 heures de retard à ce culte. Malgré ce décalage horaire j'ai communié avec l' ensemble de la communauté unitarienne mondiale. Fraternellement à toute l' équipe de l' AFCU


3 – proposons ici des prédications qui nous font mieux comprendre des choses, des textes de spiritualité qui nous ouvrent le cœur et l’intelligence, des vidéos qui nous font communier aux autres et au monde, partageons les avec enthousiasme.

Jean-Claude-Barbier--portrait--mai-2008.jpgJean-Claude Barbier, chrétien unitarien, Bordeaux - écoutons Gérard Lenorman qui nous parle de l'enfant des cathédrales car l'enfant porte en lui un destin personnel, des talents, parfois / souvent de grandes espérances ... et pourquoi pas des projets de cathédrales.

 


 
4 – remercions Dieu pour tout cela, louons-le et accueillons la vie qu’il nous a donnée ; contemplons le mystère de la Vie. Dans la joie et à l’unisson, faisons action de grâce pour ce que nous avons reçu d’une façon ou d’une autre.
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31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 04:06

Elle nous est proposée par Janet Vickers du Canadian Unitarian Council / Conseil unitarien canadien (la flamme ci-jointe fut le logo de la rencontre unitarienne d'Ottawa en mai 2008)

Canada--CUC-a-Ottawa.JPG

en anglais :        

Breath of the divine, light a flame of reflection in all that we do.

Breath of creation, light a flame of connection in our circle of care.

Breath of wonder, light a flame of inspiration to cultivate participation.

Breath of fear, light a flame of courage to be who we are: sentient, vulnerable, and diverse. Breath of this moment, light a flame of celebration for our future unfolds the covenant of this day.

en français (traduit par Jean-Claude Barbier) :

Souffle du divin, donnez vie à la flamme de la réflexion pour découvrir le sens profond de nos actes.

Souffle de la création, donnez vie à la flamme de la compassion pour créer des liens qui nous unissent.

Souffle de l'émerveillement, donnez vie à la flamme de l'inspiration pour nous inciter à la participation active de tout notre être.

Souffle de la peur, donnez vie à la flamme du courage pour être qui nous sommes : consciencieux, vulnérables et diversifiés.

Souffle du moment, donnez vie à la flamme de la célébration pour que notre avenir puisse se déployer grâce à notre engagement d'aujourd'hui.

en allemand (Freya Bednarski-Stelling) :         

Atem des Göttlichen, entzünde eine Flamme der Nachdenklichkeit bei allem, was wir tun.

Atem der Schöpfung, entzünde eine Flamme der Verbindung in unserem Kreis der Anteilnahme.

Atem des Wunders, entzünde eine Flamme der Inspiration, um die Bereitschaft zur Mitwirkung zu fördern

Atem der Furcht, entzünde eine Flamme des Mutes, damit wir die sein können, die wir sind: empfindsam, verletzlich und unterschiedlich.

Atem dieses Augenblicks, entzünde eine Flamme der Feier, die uns heute anspornt die Zukunft zu gestalten.

en italien (Paola Ferrari) :

Respiro del divino, accendi una fiamma di riflessione in tutto ciò che facciamo,

Respiro della creazione, accendi una fiamma di connessione nel cerchio di coloro che amiamo

Respiro di meraviglia, accendi una fiamma di ispirazione per coltivare partecipazione

Respiro di paura, accendi una fiamma di coraggio per essere ciò che siamo: esseri senzienti, vulnerabili, tra loro  diversi.

Respiro di questo momento, accendi una fiamma di festa perchè  il nostro futuro dispiega l'alleanza di questo giorno.

en espagnol (Jaume de Marcos) :

Aliento de lo divino, enciende una llama de reflexión en todo lo que hacemos.

Aliento de la creación, enciende una llamada de conexión en nuestro círculo de protección.

Aliento de lo maravilloso, enciende una llama de inspiración para cultivar la participación.

Aliento del miedo, enciende una llama de valor para ser quienes somos: sensibles, vulnerables y diversos.

Aliento de este momento, enciende una llama de celebración para que nuestro futuro despliegue nuestra alianza de hoy.

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 14:26

par Maurice Causse dans sa préface à la réédition des Contes de Noël du pasteur Etienne Causse (octobre 2013 à Edition 7 avec des illustrations de Patrice Causse, 112 p. , 14 euros (lien).

noel_au_village.jpgQu’est-ce qu’un conte de Noël ? Un récit de miracle …certes. Mais qu’est-ce qu’un miracle ?
Un conte est, comme l’a expliqué le grand psychanalyste juif Bruno Bettelheim, une forme littéraire qui fait passer un message moral sous la forme poétique d’une Histoire, soit imaginaire, soit aussi puisée, repérée dans l’infinie variété de la vie.
Le conte de Noël est une forme particulière de conte au message très simple, toujours le même, celui d’un sauvetage moral, d’un bonheur construit sur de la peine et du dévouement. Et, en fait, une petite imitation du premier miracle de Noël, celui des évangiles. […] Noël est ainsi une occasion, pour tout un chacun, de chercher et trouver le moyen de créer du bonheur là où dominent la dépression et le chagrin, et de contribuer ainsi, pour sa part, à la paix universelle.

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 11:25

par Emile Mihière, pasteur protestant de l'ERF à la retraite, Bordeaux (France), novembre 2013.


Il ne suffit pas de parler de Dieu pour échapper à l’erreur, au mensonge et à la bêtise au front têtu…
Il faut reconnaître que les guerres les plus acharnées et les plus meurtrières de tous les temps ont « utilisé » le nom de Dieu. On s’est condamné, brûlé, torturé, étripé vertueusement pour défendre la « Vérité », du moins ce que l’on considérait comme telle. Toute religion qui est persuadée de la posséder en étant branchée directement sur la divinité, toute religion qui se fonde sur la conviction d’être « révélée » porte en germe le totalitarisme. Et pour assurer la pureté et l’éternelle certitude de cette parole de Dieu, tous les moyens sont bons. Nous connaissons la suite : guerres dites « saintes », croisades, conversions forcées, tortures, bûchers, pogroms et intégrismes de toutes sortes …
Dieu ne parle pas ; Dieu n’a jamais parlé. Dès qu’il y a parole divine soyez sûr que c’est celle d’un homme et chaque fois que les hommes disent recevoir la révélation de Dieu, ils risquent d’en faire une idole : ils l’enferme dans des livres, dans des dogmes, dans des personnes ou des institutions, ou bien pire dans des sacrements, des rites ou des bâtiments cultuels ou des sanctuaires qu'ils disent être la maison de Dieu.
 

dialogue_interreligieux_vivre_ensemble--bis-.jpg

 

La vraie foi n’est pas capable de saisir et définir l’Infini. Laissons tomber toutes ces fictions d’un peuple d’élus, d’interventions miraculeuses d’un Dieu-providence, pour nous enseigner et nous donner ce qu’il confie à tous dès l’origine ; à savoir le respect du caractère sacré de tout être humain qui est la marque de toute vraie religion qui ne peut être qu’universelle.
Si Dieu existe, il ne peut que s’adresser à tous et à toutes et la vérité est en chacun ; il faut des « accoucheurs » (la maïeutique de Socrate) qui nous le fasse découvrir. Le rôle des religions est ainsi de retrouver un même thème exprimé en des variantes d’une surprenante similitude :
Brahamanisme  : « Tes devoirs se résument en ceci : ce qui te causerait de la peine, si tu en étais l’objet, ne le fait pas à autrui. » (Mahabharata). Bouddhisme : « Ne traite pas les autres d’une façon que tu trouverais toi-même blessante » (Uda navarga). Confucianisme : « Il est une maxime pour fonder son existence : ne fais point aux autres ce que tu ne voudrais point qu’ils te fassent » (Analectes).Taoïsme : « Considère le gain de ton voisin comme ton propre gain et sa perte comme ta perte » (T’ai-Chang Kan Ying). Judaïsme : « Ce qui te paraît odieux, ne l’inflige pas à ton prochain. C’est l’essentiel de la loi. » (Talmud). Christianisme : « Tout ce que vous désirez que les autres fassent pour vous faites le vous même pour eux » (Matthieu).


Le motif profond de l’incroyance générale, surtout chez les jeunes, est à mon sens le refus de toute religion qui s’imposerait du dehors. Aussi, lorsqu’ils voient venir vers eux des Eglises bardées de certitude qui prétendent posséder « la Vérité » ; ils ne peuvent que s’en écarter. Ne pleurons plus sur la fin des credo immuables qui nous éviteraient de penser et de douter, des morales légalistes, qui se résumeraient ainsi : voilà ce qu’il faut croire ; voilà comment il faut se conduire ; venez chez nous ; le train pour « Paradis-sur-mer », en voiture ! et vous êtes sauvés …


Que la pensée unitarienne et ses chroniques nous aident à nous accepter différents pour nous aimer complémentaires : l’union dans la liberté, contre les enragés de Dieu …

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 06:16

etienne_causse_contes_de_noel.jpgLes "Contes de Noël" (1964) du pasteur réformé Etienne Causse (1877-1963) viennent d'être réédités par les soins de son petit fils Patrice Causse aux Editions 7. En ajout des souvenirs de famille par Maurice Causse car ces contes sont tout emprunts de mémoire à la fois chrétienne, de paysages vécus, de vieux meubles, de rencontres sensibles, d'activités quotidiennes ; ils sentent le terroir et le patrimoine ; un Noël bien à la française, ... avec en arrière fond la terrible guerre de 14-18.

 

Une grande famille protestante fière de ses pasteurs. Voir la biographie d'Etienne Causse établie par son petit fils Philippe Causse (lien).


Aux Editions 7 (lien), illustrations de Patrice Causse, préface de Maurice Causse (historien et théologien protestant, fils d'Etienne C. et père de Patrice C.), 113 p., au prix de 14 euros.

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 12:22

Elle nous est proposée par Derek McCullough de l'Australian and New Zealand Unitarian Association (ANZUA, lien).

auckland_uu.jpgen anglais

Just as the sun bathes us in its light, its warmth and its love, so may the spirit of this chalice bless us with truth, life, and love.

culte à l'église unitarienne d'Auckland

en français (traduit par Jean-Claude Barbier)

Tout comme le soleil nous baigne dans sa lumière, sa chaleur et son amour,

que l'esprit de ce calice nous bénisse dans la vérité, la vie et l'amour.

en allemand (par Freya Bednarski-Stelling)

Ebenso wie die Sonne uns in ihrem Licht, ihrer Wärme und Liebe baden lässt, möge auch der Geist dieses Flammenkelchs uns mit Wahrheit, Leben und Liebe segnen.
en italien (par
Paola Ferrari)

Come il sole ci avvolge con la sua luce,  il suo calore, il suo amore, così possa lo spirito di questo calice benedirci donandoci verità, vita e amore.

en espagnol (par Jaume de Marco)

Como el sol nos baña en su luz, su calor y su amor, así el espíritu de este cáliz nos bendiga con verdad, vida y amor.

en occitan (par Georges d'Humière)

Coma lo solelh nos banha dins son lum, sa calor e son amor, baste que l'esperit d'aqueste calici nos benesisca dins la verta, la vida e l'amor.

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 08:20

Notre Eglise organise un culte mensuel le premier dimanche de chaque mois. La préparation de ce culte se fait une semaine auparavant et vous pouvez envoyer dès maintenant votre participation à l’éditeur de ce site (lien) - ou bien encore après avoir fait le culte chez vous ou au sein d’une communauté. Vous pouvez aussi déposer un commentaire en bas de cet article. Nous vous proposons de suivre l’ordre suivant :
1 – allumons notre calice selon notre tradition unitarienne (lien), ou bien - pour ceux qui ne se réfèrent pas à celle-ci - une simple bougie, et que sa lumière brille ! Allumons la flamme avec la méditation de ce mois de décembre qui nous est proposée par Derek McCullough de l'Association unitarienne d'Australie et Nouvelle Zélande (lien).
2 – partageons nos moments de vie du mois écoulé ; nos joies et nos bonnes nouvelles, nos chagrins et nos deuils ; les gestes d’amitié et de solidarité que nous avons faits ou que nous avons vus ; ce qui a été important à nos yeux et à notre cœur. Soyons à l’écoute les uns des autres, en toute fraternité, de nos vécus réciproques.

eric_pierre_houser_portrait.jpgEric Pierre Houser, chrétien, Paris - Ce premier décembre, c'est le premier dimanche de l'Avent. Presque au seuil de l'hiver. Pensons aux corbeaux, ces merveilleux et intelligents oiseaux, parfois injustement décriés, qui restent dans nos cieux, dans les champs, au coeur des villes. Quand d'autres plus petits se sont déjà depuis un bon moment "fait la malle". Chers corbeaux, je pense à vous. À votre permanence, à votre compagnonnage, à vos cris dans l'espace, que l'on peut entendre comme des balises sonores, une orientation. Que serions-nous sans vous ? Notre environnement sonore serait bien appauvri si vous n'y étiez, comme des sentinelles affairées, pendant tous ces longs mois de saison froide. Soyez remerciés.

Pensons aussi à tous ceux, à toutes celles et ceux, qui maintiennent par leur art la combustion du coeur et de l'esprit, avec une pensée particulière pour Manuela Carpio y familia, qui ont procuré une immense joie à tous les amateurs de flamenco à Paris, la semaine dernière, avec le chant, le compas, la guitare et la danse. Manuela (y familia !), soyé.e.s remercié.e.s pour l'énergie et la vitalité que vous nous avez transmises.

Pensons aussi à cet homme extraordinaire, rencontré avant-hier devant la Fnac Montparnasse, qui fait la manche avec une canne à pêche dont l'hameçon est un gobelet plastique. C'est la personne la plus heureuse que j'ai rencontrée au cours de cette journée ! Lorsqu'il a recueilli 20 € (cela peut ne prendre qu'une demi-journée), il estime que c'est suffisant. Il mange à sa faim, se lave et s'achète des vêtements neufs (une doudoune chez Tati), lit et se cultive, voyage à Bruxelles, dort dans le garage chauffé d'un immeuble dont tous les occupants l'acceptent. Merci à lui (je ne connais pas encore son nom), pour le bien qu'il nous fait en nous montrant que l'argent n'est pas tout."

 

bruno cadez portrait 2Bruno Cadez, chrétien unitarien, Lille - Avent. On dit qu'il vient. Depuis plus de deux siècles on parle de lui. Il serait venu. Il serait né. Il serait reparti, vaincu par et selon les hommes mais non selon Dieu. Jésus est mort sur une croix ? Vive l'esprit de l'Enfant qu'il a ressucité en nous. Vous savez ? cet Enfant qui est censé entrer dans le Royaume. C'est ce qu'il disait, Jésus.
Avent. A venir. A revenir. Envahi de doutes, de peurs, de fatigue, je me replie. Laisse s'éteindre les fureurs pour tourner le regard et ouvrir la bouche à merveilles vers les lumières qui s'allument de partout. Je me replie, mais repars à la source. A Ta Source.

Avent. Je m'apprête à revenir car je sais que tu n'es amais parti. Nous nous baignerons ensemble à nouveau. Je retrouverai ce sourire que tu accrochais à tes lèvres quand tu devinais déjà la chaleur du bain à venir et du lait brûlant à engloutir pour se réfugier de la fureur des méchants du dehors. Je me replie vers toi. Je sens déjà ta chaleur béâte.

Ta paix. Toi l'enfant, toi la source, toi l'intime, je ne t'attends pas, puisque c'est à moi de te rejoindre. L'Enfant n'est jamais parti, c'est l'Adulte qui fugue. La porte du monde des méchants se ferme et je me souviens que tu as laissée celle du refuge ouverte. Je me mets en route.


Jean-Claude-Barbier--portrait--mai-2008.jpgJean-Claude Barbier - J'ai reçu ce jour de notre culte ce message d'Eric Pierre Houser - Bonjour Jean-Claude, je voulais juste te dire qu'une de mes tantes dont j'étais proche vient de s'éteindre, hier à Oslo (Norvège) où elle vivait. Une heure avant d'apprendre sa mort par mon père au téléphone, j'avais lu le psaume 22 (qui est l'un de mes préférés). En allant pour déjeuner chez des amis, à Marseille, j'ai apporté une rose rouge avec une feuille peut-être de bananier (je ne suis pas sûr de l'origine de cette feuille). c'était pour eux, mais aussi pour elle. voilà, je voulais te dire ça, en ce jour du premier décembre. quand quelqu'un meurt, j'ai envie de le remercier pour sa vie. quelle qu'elle soit, à ce moment-là c'est comme un solde de tout compte. tout ce qui a été peut-être de souffrances, de mal, tout ça est soldé à ce moment-là, il ne reste plus que cette vie, cette vie présente qui s'éteint, cédant la place.

3 – proposons ici des prédications qui nous font mieux comprendre des choses, des textes de spiritualité qui nous ouvrent le cœur et l’intelligence, des vidéos qui nous font communier aux autres et au monde, partageons les avec enthousiasme.

Jean-Claude-Barbier--portrait--mai-2008.jpgJean-Claude Barbier, chrétien unitarien, Bordeaux - Ecoutons l'un des chants les plus célèbres du répertoire des unitariens-universalistes américains "Spirit of Life", L'Esprit de la Vie. Chacun y mettra sa perception subjective dans cet intitulé, Dieu pour les uns, le mystère de la Vie pour les autres - qu'importe car nous sommes tous réunis par cet émerveillement devant la vie : la naissance d'un enfant (comme la fête chrétienne de Noël nous y fait penser), les cimes des montagnes qui se couvrent de neige en ce moment ou encore les cris des corbeaux dont nous a parlé Eric alors que la végétation s'endort pour passer l'hiver. Vous trouverez une traduction en français de ce magnifique chant sur le site de l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU,  lien).

 

 

4 – remercions Dieu pour tout cela, louons-le et accueillons la vie qu’il nous a donnée ; contemplons le mystère de la Vie. Dans la joie et à l’unisson, faisons action de grâce pour ce que nous avons reçu d’une façon ou d’une autre.

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  • : Eglise unitarienne francophone
  • : Le courant unitarien est né au XVI° siècle et a été la "benjamine" des Réformes protestantes. Il se caractérise par une approche libérale, non dogmatique, du christianisme en particulier et des religions en général. Les unitariens sont près d'un million dans le monde entier. En pays francophones (en Europe occidentale : la France et ses oays d'Outre-Mer, la Wallonie, la communauté francophone de Bruxelles, la Suisse romane, Monaco et Andorre ; au Canada : le Québec ; et en Afrique noire), il s'e
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