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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 20:13

Question juridique : le fait de se dire " Eglise " n’impose-t-il pas un statut juridique et une déclaration en bonne et due forme ?

Sur la toile, il existe déjà des blogs et des sites qui s’intitulent " Eglise " sans qu’il y ait pour autant, derrière, un lieu de culte ou une Eglise correspondante organisée concrètement. Pour ceux que j’ai pu consulter, il s’agissait très probablement de lancer une Eglise sur la toile afin de faire connaître une nouvelle dénomination, en attendant mieux, à savoir sa concrétisation sur le terrain à plus ou moins long terme en un lieu donné.

Notre cas est tout à fait différent puisque les communautés unitariennes existent déjà sur le terrain et que notre Eglise n’a nullement vocation à les chapeauter ou à les englober. Il s’agit d’un site portail qui renvoie principalement aux uns et aux autres et qui propose un espace commun d’information, de prière, etc.  C’est dire que l’Eglise unitarienne francophone restera sur la toile, sera un point de référence, mais ne générera pas de nouvelles communautés locales qui dépendrait directement d'elle. Les services cultuels, par exemple, sont l’affaire des communautés concrètes et non de notre ressort. Nous pourrons seulement guider un demandeur vers l’adresse la plus adéquate.

Pour reprendre l’expression amusante d’un ami, elle n’aura donc jamais de toit !

Elle n’en sera pas moins concrète avec des textes, des documents, des photos, des adresses, des références mis à la portée de tous, ainsi qu’une équipe de responsables (un conseil d’Eglise) pour seconder et encadrer les efforts du fondateur et gestionnaire (en l’occurrence la Correspondance unitarienne). D’une Eglise, elle n’aura pas le ou les lieux de culte, mais elle en aura la visibilité (sur la toile) et la communauté des coeurs (au niveau de notre francophonie).

A ce niveau, on ne voit pas ce qu’apporterait une déclaration juridique.

Si un jour celle-ci s’avérait nécessaire, ce serait, pour la France, la loi 1901 des associations non lucratives qui serait la plus adéquate. Celle de 1905 portant sur les associations cultuelles exige en effet que l’Eglise ait ou moins un lieu de culte réunissant régulièrement un minimum de 20 fidèles. Elles ont alors comme avantages la possibilité de recevoir des legs, de percevoir des dîmes et de faire des quêtes, de bénéficier aussi d’une remise de la TVA, etc. (toutefois en échange d’un contrôle annuel des comptes). On peut d’ailleurs penser que, par suite de la baisse drastique de la pratique religieuse, certaines ecclésioles qui se sont inscrites sous cette loi - et tiennent à ces avantages - auront bien de la difficulté pour atteindre le seuil minimal !


En effet, d'’une façon plus générale, on assiste à une mutation globale de la vie relationnelle dans le domaine religieux :

La pratique se fait beaucoup plus épisodique et ne sera plus aussi régulière, les rassemblements évènementiels (des Journées, des pèlerinages, des AG et synodes, etc.) sont privilégiés au détriment de la fréquentation dominicale (le week-end est devenu pour beaucoup une période de loisirs et de déplacement), les évènements familiaux (naissance, mariage, obsèques) continuent certes à mobiliser les gens mais leur rapide sécularisation font que les lieux de culte sont de plus en plus court-circuités.

Dans un tel contexte, les Eglises sur le Net auront le grand avantage de ne pas avoir à exercer des pressions sur les derniers fidèles (de plus en plus fuyants !) en termes de budget, de fréquentation, d'encadrement, tout en rendant néanmoins un certain nombre de services. Elles représentent une dématérialisation opportune, un allègement considérable des charges, tout en offrant un cadre communautaire aux isolés et une référence identitaire et solidaire pour les autres.

A nous de rendre ce cadre chaleureux malgré les distances géographiques, en sachant bien entendu que les contacts de face à face restent à privilégier comme autant de temps forts et précieux .

Jean-Claude Barbier

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9 juin 2008 1 09 /06 /juin /2008 11:06

Grégoire Maury (France), le 8 juin 2008, au sein du groupe de discussion "Unitariens francophones" :
Merci Jean-Claude pour ce magnifique texte de Voltaire. L'idée de l'Eglise unitarienne francophone est excellente. Par contre juste une précision, cette Eglise sera -t elle exclusivement chrétienne ou ouverte plus largement aux autres spiritualités ? Grégoire

Cher Grégoire – Toutes nos initiatives sont signées (dans le cas présent l’initiative et la gestion relèvent précisément de la Correspondance unitarienne), mais elles sont ouvertes à tout le monde sans aucune discrimination. Ceci signifie que la Correspondance unitarienne garantit le bon fonctionnement de ce site et l’expression libre des identités y compris celle des chrétiens et des autres composantes de cette Eglise. La référence est celle de l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) où nous avons nos Eglises historiques (toujours chrétiennes), des associations chrétiennes unitariennes, des congrégations unitariennes-universalistes, des unitariens (au sens désormais multiple, sinon éclaté), des universalistes, etc.

Dans le cas de la prière de Voltaire, l’orientation est théiste. D’autres prières pourront être de tonalité juive, chrétienne, soufi, bouddhiste, orientale, "humaniste" (athéisme spirituel), etc. Les identités seront respectées en tant que telles et non affadies, la liberté correspondant à une identité clairement et nettement dite, à une expression entière, ni censurée, ni amoindrie, ni aseptisée, ni sécularisée. Mais ce seront des prières à valeur universelle qui s’adresseront à tous et seront comprises par tout un chacun dans une ambiance de partage général et de respect des différences.

Dans la rubrique " adresses unitariennes ", tu pourras constater la grande diversité de nos communautés et mouvements. Un conseil de direction de cette Eglise est en cours de constitution (eh oui ! ce sera une vraie Eglise sur la toile) et reflètera cette diversité.  Jean-Claude Barbier.

Alain Patrice Yengué, président de l'Assemblée des chrétiens unitariens du Congo (ACUC), le 9 juin 08 :
Cher Jean-Claude, Le projet a été examiné puis adopté en communauté hier dimanche. Mais la participation de ma communauté sera très faible car la majorité des membres n'ont pas accès à l'Internet. Très fraternellement. Alain.

Cher Alain  - Vous avez déjà une communauté locale qui tient des cultes réguliers, si bien que cette Eglise sur la toile sera pour vous seulement un point de repère. Elle n'est d'ailleurs pas là pour remplacer votre propre assemblée, ni l'englober. Par contre pour les isolés, elle sera fort utile.

Enfin pour nous tous, elle est un lieu d'affirmation de notre désormais forte minorité au sein de l'unitarisme contemporain, de notre cohérence, de notre amitié et entraide mutuelles, de notre coordination harmonieuse. Elle est un gage sur l'avenir puisque, avec elle, nous misons sur le développement de notre foi dans les pays francophones.

Nous y apportons en effet un langage spécifique, original, et qui a sa force ; une voie libérale et non dogmatique, ouverte aux autres religions et sagesses, y compris aux religions coutumières. Ceci, nous le disons haut et fort.

Et puis, de plus en plus, les gens auront accès à l’ADSL, y compris en Afrique. Cette Eglise prendra toute son importance d’ici 5 ou 10 ans. C’est avec une vision à moyen et long terme que nous devons nous organiser et nous situer dans cette dimension importante qu’est la Francophonie. Nous sommes pionniers. Notre Eglise est la première Eglise sur la toile (en dehors des lieux de culte de la Second Life) et c’est aussi la première Eglise à l’échelle d’une même aire linguistique. On peut imaginer qu’elle sera suivie par d’autres Eglises " linguistiques ". A ce niveau, c’est effectivement l’Internet qui permet une telle réalisation. Jean-Claude Barbier

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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 11:59
Voltaire, "Prière à Dieu", Traité sur la tolérance à l’occasion de la mort de Jean Calas (1763), chapitre XXIII.

Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse ;

c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes, et de tous les temps : s’il est permis à de faibles créatures perdues dans l’immensité, et imperceptibles au reste de l’univers, d’oser te demander quelque chose, à toi qui as tout donné, à toi dont les décrets sont immuables comme éternels,

Daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos calamités.

Tu ne nous as point donné un coeur pour nous haïr, et des mains pour nous égorger ;

fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau dune vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux, et si égales devant toi; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ;

que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supportent ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil;
que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ;
qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue, ou dans un jargon plus nouveau ;
que ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de la boue de ce monde, et qui possèdent quelques fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les voient sans envie : car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni de quoi envier, ni de quoi s’enorgueillir.

Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes ; comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible ! Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix,

et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, depuis Siam jusqu’à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant.


"La chapelle du château" de Ferney-voltaire fut construite en 1761 à l'arrivée de Voltaire à Ferney, presque entièrement à ses frais puisqu'il était le seigneur de ce petit village. On voit encore sur la façade quand on passe à Ferney : DEO EREXIT VOLTAIRE. MDCCLXI. Voltaire, en vivant et en écrivant à Ferney après 1761 et jusqu'à la fin de sa vie, eut toujours à l’esprit une sorte de prière publique insérée dans le Traité sur la tolérance.

Malheureusement, au cours de la Révolution, en 1794. les deux clochetons coiffant les deux petites tours de la façade furent abattus, supprimant ainsi le caractère purement voltairien de l’église. Grossièrement relevée et consolidée dans sa forme ainsi dégradée (1801), elle fut sécularisée en 1826, sous la Restauration, au moment de la construction d'une église neuve au centre du village. Abandonnée alors et vouée à la destruction, la bâtisse fut enfin rachetée au diocèse par les propriétaires privés du château et en devint une simple dépendance, tantôt remise, tantôt hangar, tantôt atelier au gré de cinq générations de châtelains.

L'État français ayant fait l'acquisition en 1999 du château de Ferney, du parc et de ses dépendances, l'ancienne église paroissiale, souvent nommée (à tort) "chapelle de Voltaire", est aujourd'hui entrée dans le domaine public. Une campagne de travaux est prévue pour 2008.

Pour plus d’information
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7 juin 2008 6 07 /06 /juin /2008 12:01


Le chemin de Dieu passe par l'homme ...

On dit que tu nous parles
mais je n'ai jamais entendu ta voix de mes propres oreilles.
Les seules voix que j'entende
ce sont des voix fraternelles
qui me disent les paroles essentielles.

On dit que tu te manifestes
mais je n'ai jamais vu ton visage de mes propres yeux.
Les seuls visages que je vois
ce sont les visages fraternels
qui rient, qui pleurent et qui chantent.

On dit que tu t'assois à notre table
mais je n'ai jamais rompu avec toi le pain de mes propres mains.
Les seules tables que je fréquente
ce sont les tables fraternelles
où il fait bon se restaurer de joie et d'amitié.

On dit que tu fais route avec nous
mais je ne t'ai jamais surpris à mêler tes pas à ma propre marche.
Les seuls compagnons que je connaisse
ce sont des êtres fraternels
qui partagent le vent, la pluie et le soleil.

On dit que tu nous aimes
mais je n'ai jamais senti ta main sur mes propres épaules.
Les seules mains que j'éprouve
ce sont des mains fraternelles
qui étreignent, consolent et accompagnent.

On dit que tu nous sauves
mais je ne t'ai jamais vu intervenir dans mes propres malheurs.
Les seuls sauveurs que je rencontre
ce sont des cœurs fraternels
qui écoutent, encouragent et stimulent.

Mais si c'est toi, ô mon Dieu, qui m'offres
ces voix, ces visages, ces tables, ces compagnons,
ces mains et ces cœurs fraternels,
alors, du cœur du silence et de l'absence,
tu deviens, par tous ces frères, parole et présence.

Illustration : calligramme de IHVH vu sur le site www.hermetics.org/images/gif/Ihvh.gif 

Après L'Enfant d'où je viens, et Ma traversée des séminaires (1947-1962), Jacques Musset, qui signe ce poème, raconte dans Une vie en chemin sa vie d'homme et de prêtre, évoquant ses relations avec l'Église et l'adoption d'une vie laïque après la rencontre de celle qui deviendra sa compagne. Ed. Siloé, Coll. Vécu, 2007.

Information parue dans "Echos ... de ce qu’ils disent ... Petite chronique" par Jean-Marie Culot, p
ublié dans le bulletin de Hors-les-murs (HLM), n° 110 (décembre 2007). HLM est membre de la fédération belge Pavés ("Pour un autre visage d'Eglise et de société").
Beginning Meditation vue sur le site www.ihvh.co.uk

Beaucoup de croyants d’adhèrent plus au Dieu providentiel qui répondrait à nos sollicitations, à nos demandes ponctuelles. Par contre, pour eux, Dieu est présent parmi les hommes conformément à l’invitation de Jésus d’être auprès des plus pauvres et des plus souffrants.

Ce faisant, ils renouent avec le Dieu Inconnaissable et Imprononçable du tétragramme de l’Exode, IHVH, se contenant de dire à Moïse : " je suis celui qui suis " et d’ajouter : " Voici en quels termes tu t’adresseras aux enfants d’Israël : ‘Je suis’ m’a envoyé vers vous " (Exode, 3, 14, traduction de la Bible de Jérusalem, Cerf, 1956),

Elohîm dit à Moshè : Ehiè ashèr èhiè ! – Je serai qui je serai. Il dit : Ainsi diras-tu aux Benéi Israël : Je serai, Ehiè, m’a envoyé vers vous " (Noms, 3, 14, traduction André Chouraqui 1982-1985).

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7 juin 2008 6 07 /06 /juin /2008 10:49

Partage du pain de seigle ou de campagne
Pain dur et sec des jours de solitude
Pain d’épice des jours de fêtes
Pain rassis de nos non-dits et de nos silences
Pain insipide de nos échecs et de nos désespoirs
Pain brûlé de nos vies stressées
Pain cuit et recuit au feu de nos braises,
Aux flammes de nos enthousiasmes et de nos coups de cœur
Pain savoureux de nos créations collectives…

par Gisèle Vandercammen
(Mouvement chrétien pour la paix, lequel fait partie de la fédération belge Pavés : " Pour un autre visage d’Eglise et de société "), Publié dans le bulletin PAVÉS n° 13 (décembre 2007).

Rompre le pain est un rituel juif fait à domicile par chaque père de famille afin de " bénir "* Dieu. Jésus faisait ce geste avec ses disciples, jusqu’au dernier repas connu sous le nom de Cène. Les familles chrétiennes ont repris cette tradition, souvent en marquant d’une croix la croûte du pain avec le couteau, lors du bénédicité. Selon la Didachée (60-90 après J.-C.), le pain est " le fruit de la Terre et du Travail des hommes ".

* dire du bien, remercier Dieu pour ses bienfaits, lui rendre grâces, le louer.

Aujourd’hui notre alimentation de nantis s’est considérablement diversifiée, mais le pain a nourri des générations entières et a évité la famine à bien des gens. Beaucoup de familles, en respect pour cet aliment, s’abstiennent de jeter le pain à la poubelle et reconvertissent les vieilles miches par des recettes appropriées ; à défaut, nos amis les animaux s’en régalent.



les disciples d'Emmaüs, tableau de Jean-marie Pirot-Arcabas

Le dimanche de Pâques de l’an 30, Céphas (un autre que le Pierre que nous connaissons) et un autre disciple se rendent à Emmaüs, village proche de Jérusalem. Le matin, le tombeau où avait été déposé Jésus à la veille du sabbat, a été retrouvé vide et ils sont en pleine expectative. Un voyageur inconnu fait route avec eux et leur explique les Ecritures, puis, le soir venu, à l’auberge, rompe le pain. Les deux disciples ressentent alors fortement la présence de Jésus ... une présence au niveau de la mémoire d’un être cher qu’on vient de perdre et qui nous a marqué pour la vie

Et c’est, quand il s’installe à table avec eux, il prend le pain, bénit, partage et leur donne. Leurs yeux s’ouvrent. Ils le reconnaissent. Puis il devient invisible et leur échappe. Ils se disent entre eux : " Notre cœur ne brûlait-il pas en nous-mêmes, quand il nous parlait sur la route et ouvrait pour nous les Ecrits   " (selon Luc, 30-32) .

Un partage du pain a été fait par Diane Rollert, pasteur de l’Eglise unitarienne de Montréal, lors du culte en français le 25 mai 2008. D. Rollert est unitarienne-universaliste, de culture juive. Ce partage du pain s’est fait en toute simplicité, chacun donnant à ce rituel le sens qui lui sied, selon ses propres convictions.

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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 10:20

 Les enfants de l'Eglise unitarienne de Montréal ont rempli leur calice de symboles religieux, de dessins, de textes, de toutes les couleurs, de toute les formes.

Le calice en déborde même !

C'est leur vie à eux qu'ils ont mis dans ce calice. C'est la Vie que celui-ci contient.

photo Jean-Claude Barbier, mai 2008

Le vin, habituellement mis dans un calice, n'est-il pas, selon les termes de la Didachée*, le fruit de la Terre et du travail des hommes ?

* écrit apostolique datant des années 60-90 après Jésus-Christ

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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 09:47

le loup et l'enfant, dans le film "Survivre avec les loups" * ;
n'est-ce pas une forme de prière (non conventionnelle) au sein de la Nature ?

par quel divin secret la prière spirituelle nous met-elle ainsi en résonnance avec la Vie ?

* il s'agit d'un film de fiction et non d'un film historique comme il avait été initialement présenté par une auteur affabulatrice.

Même si tous les unitariens ne s’adressent pas directement à Dieu pour des louanges ou des actions de grâce, tous ont profondément conscience du mystère de la Vie que ni nos religions, ni nos philosophies ne résolvent, tous ont conscience d’une dimension spirituelle irréductible de l’existence. C’est donc en termes de révérence qu’ils en parlent.

Nous vous recommandons le livre bilingue " Vers un rêve à bâtir ; si on tissait ensemble / Side by side, Fulfilling a Dream " qui a été publié par le Mouvement unitariste unitarien au Québec, lien

Et sur les sites des chrétiens unitariens :

- la prière des chrétiens unitariens sur le site de l’AFCU à la rubrique " le calice des unitariens ", lien  
- sur le même site de l’AFCU, à la rubrique " nos chants et prières ", lien
- dans les Actualités unitariennes, à la rubrique " louanges à Dieu ", lien  

Pour une étude des Ecritures chrétiennes, voir la rubrique " le temps des évangiles " dans les Actualités unitariennes,
lien et le commentaire de l’évangile de Marc par Marie-Claire Lefeuvre, lien

L’Eglise unitarienne francophone ouvre ici un espace de méditation et de prière où chacun pourra dire sa foi en Dieu, en la Vie, en l’Avenir, selon ses convictions intimes, sa propre culture, son langage à lui. A chacun d’écouter les sentiments et les émotions des autres, d’être attentif à leur expérience et à leur sagesse, à aimer avec le coeur et à s’entraider avec intelligence.

Il s’agit ici d’accueillir, en partage, les paroles des autres. Il ne s’agit aucunement de discuter et d’échanger des considérations théologiques, encore moins de réagir aux propos des autres pour dire son accord ou son désaccord.
Pour cela nous renvoyons au groupe de discussion " Unitariens francophones " qui a été conçu pour le débat d’idées, lien

Et puis nous nous adressons aux poètes et aux musiciens. Lors d’un atelier en français de la Rencontre annuelle du CUC (à Ottawa en mai 2008), animé par Lucie-Marie Castonguay-Bower (membre de l'UU Fellowship of Ottawa), le désir sinon l'urgence de composer nous mêmes des chants en français ont été exprimés. Ici, passons à leur réalisation.

Envoyez-nous aussi vos photos qui, pour vous, contiennent une émotion toute spirituelle que vous voulez faire partager.

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 20:25

Les Eglises confessionnelles sont identitaires et ont des credo. Les fidèles y adhèrent car ils pensent la même chose, du moins sur des croyances de dénominateur commun. Mais dès lors que l’unitarisme a adhéré pleinement à la liberté de pensée, il fallait s’attendre à ce qu’il y ait diversification des croyances et hétérogénéité des assemblées. C’est effectivement ce qu’il s’est produit à partir de la fin du XIXème siècle, sur héritage entre autres d’un Théodore Parker (1810-1860), lorsque les congrégations unitariennes américaines commencèrent à s’ouvrir les unes après les autres aux agnostiques et aux athées, en mettant en avant la morale altruiste, et ont largué les derniers dogmes restant.

Plus qu’ailleurs, l’unitarisme contemporain est un lieu de gestion de la diversité des croyances, l’éventail allant du christianisme de nos Eglises historiques (Transylvanie, Hongrie, Boston) aux " humanistes " agnostiques et athées qui, s’ils croient en une dimension spirituelle de l’Homme, ne veulent pas pour autant avoir foi en un Dieu créateur.

First Unitarian Congrégation of Ottawa, l'un des deux panneaux du mémorial. Photo Jean-Claude Barbier, mai 2008

Ce qui nous relie les uns aux autres, à défaut d’une plate-forme de croyances, ce sont des valeurs partagées (ceux du préambule de l’ICUU) et aussi une histoire partagée.

Pour prendre connaissance de celle-ci, nous conseillons les sites des sociétés historiques
américaine (Unitarian Universalist Historical Society UUHS *,
http://www25.uua.org/uuhs )
et britannique (Unitarian Historical Society, fondée en 1915, (
http://www.unitariansocieties.org.uk/historical/hsindex.html)
ainsi que le site de l’Eglise unitarienne de Hongrie (
http://www.unitarius.hu/uch.htm).

* l’UUHS s’est constituée en 1978. Elle est l’héritière à la fois de l’Universalist Historical Society (fondée en 1834) et de l’Unitarian Historical Society (1901), suite à la fusion en 1961 entre l’Eglise universaliste d’Amérique et l’Association unitarienne américaine (AUA).


à gauche, la société historique des universalistes
à droite, celle des unitariens 





En français, vous trouverez des documents sur le site de " Profils de libertés " à la rubrique " Histoire " (
http://prolib.net/pierre_bailleux/204.histoire.htm),
et dans La Besace des unitariens (
http://labesacedesunitariens.over-blog.com).

Relions nous à cette histoire qui est notre souche commune, nous qui en sommes les diverses branches.

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 16:29

 

participants à la rencontre internationale de l'ICUU à Oberwesel, en Allemagne, en novembre 2007 (photo Matt Fick).

S’inspirant des principes de l’unitarisme-universalisme Etats-uniens, l’ICUU a rédigé un préambule que le site de l’AFCU a publié dans la traduction qui en a été faite par John Eichrodt,
http://afcu.over-blog.org/article-13155050.html.

Contrairement à ce que certains peuvent penser, il s’agit d’un texte rédigé au niveau mondial et qui ne concerne pas seulement les unitariens de sensibilité unitarienne-universaliste, mais bel et bien tous les unitariens qui participent à cette instance internationale, donc y compris nos Eglises historiques et les associations chrétiennes qui s’y trouvent

Plus largement voir la rubrique " ICUU " de ce site :

http://afcu.over-blog.org/categorie-10209966.html  

Il s’agit d’une charte éthique qui se réfère à l’Esprit éternel de vie (en anglais :
infinite spririt of life) que les croyants appelleront tout simplement Dieu, mais que d’autres voudront dire d’une façon moins précise par refus des monothéismes révélés et du providentialisme professé par le théisme.

Nombre de chrétiens unitariens pensent d’ailleurs que Dieu est l’Innommable, le IHVH du Premier Testament qui refuse de révéler son nom à Moïse, " Celui qui est " tout simplement. Cette interrogation sur le nom de Dieu n’est plus dès lors une opposition entre croyants et non croyants, mais plutôt une attitude moderne vis-à-vis du mystère de la Vie.

Ces principes ont été mis en exergue au groupe de discussion " Unitariens francophones "  (http://fr.groups.yahoo.com/group/unitariens_francophones/) car, par leur soucis de l’ouverture aux autres, ils conviennent au respect des autres, à leur écoute et au dialogue.

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 13:58

Dans le cadre de la rencontre annuelle du Conseil unitarien canadien (CUC)° à Ottawa du 16 au 19 mai 2008, un Appel a été solennellement lancé par les Francophones pour que les communautés unitariennes du monde entier utilisent davantage les langues internationales chaque fois que cela est nécessaire pour le bon développement de minorités linguistiques existantes dans un pays ou une région concernée.

Le texte de cet appel a été publié dans ses versions française et anglaise sur le site de l’AFCU.
http://afcu.over-blog.org/categorie-10446540.html

Cet appel a été l'occasion d'une concertation de nos communautés en Europe occidentale, au Canada et en Afrique noire. L'Eglise unitarienne francophone se situe dans cette dynamique inter-relationnelle. C'est en effet au niveau de la francophonie dans son ensemble que nous pouvons le mieux valoriser nos efforts et, grâce à la toile, mobiliser les énergies géographiquement isolées.

First Unitarian Congregation of Ottawa à l'époque du lilas fleuri, mai 2008 (pho. Jean-Claude Barbier)

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Présentation

  • : Eglise unitarienne francophone
  • : Le courant unitarien est né au XVI° siècle et a été la "benjamine" des Réformes protestantes. Il se caractérise par une approche libérale, non dogmatique, du christianisme en particulier et des religions en général. Les unitariens sont près d'un million dans le monde entier. En pays francophones (en Europe occidentale : la France et ses oays d'Outre-Mer, la Wallonie, la communauté francophone de Bruxelles, la Suisse romane, Monaco et Andorre ; au Canada : le Québec ; et en Afrique noire), il s'e
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