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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 13:45

louis_evely_portrait.jpegNé en 1910 à Bruxelles, Louis Évely sent très tôt en lui "une présence qui le dépasse" et l'amène à la prêtrise. Promis par ses brillantes études à une carrière universitaire de haut niveau, son franc parler le relègue dans un lointain collège dont il deviendra directeur. Son sens pédagogique, son talent oratoire et sa profonde spiritualité font de lui un conférencier et un écrivain à succès.
« Dieu est celui qui sert. Ce n'est pas toi qui vas t'occuper de Dieu, c'est Lui qui s'occupe de toi. Il te sert, te lave les pieds. Et toi, tu Le laisses te nourrir, tu Le laisses se déployer en toi. Ainsi tu Le rends présent aux autres ». Tel est son message, qui colle de si près à l'Evangile qu'il semble révolutionnaire.
Il redevient laïc en 1968, puis se marie quelques années plus tard, et fonde avec sa femme Mary un centre pour des séminaires de formation spirituelle, L'Aube, lieu d'accueil et d'échange situé dans la Drôme. Après sa mort en 1985, son œuvre considérable continue à être inlassablement défrichée et propagée par Mary Évely et l'association Transmission.


Bibliographie :

 Lu sur son site (lien) : Louis Évely a publié une trentaine de livres, de son vivant ou à titre posthume – et il a laissé après sa mort un grand nombre d’inédits. Certains de ses ouvrages ont été de véritables succès de librairie : dans sa première édition, "C’est toi cet homme" a été imprimé à 400 000 exemplaires et traduit en vingt-cinq langues ! D’autres titres, en revanche, ont connu un tirage presque "confidentiel", notamment lorsque la hiérarchie catholique avait interdit à Louis Évely toute publication. Ses textes, polycopiés, circulaient alors sous le manteau entre ses nombreux amis. Nous conseillons au lecteur qui ne connaît pas Louis Évely de commencer sa découverte par "C’est toi cet homme" (réédité par Desclée de Brouwer) qui, cinquante ans après sa parution, paraît toujours aussi percutant. On peut continuer par "La Prière d’un homme moderne" que Louis considérait comme la synthèse la plus pertinente de sa pensée.

Cette bibliographie a été établie à partir du site consacré à l’auteur (nous en avons reproduit les commentaires), mentionné ci-dessus. Le site indique les titres qui ne sont plus disponibles. Des livres d’occasion peuvent être trouvés sur les sites de Price Minister (lien), et Amazon.fr (lien).

louis_evely_c_est_toi_cet_homme.jpg1956 - L’Eglise et les sacrements, La Pensée catholique (Bruxelles). Une catéchèse pour adultes, qui témoigne de la foi évangélique de l'auteur.
1956 - Notre Père, Editions Fleurus (Paris), rééd. en 1997 : Desclée de Brouwer (Paris), Peuple libre (Valence). Retranscription d’une retraite prêchée devant les Fraternités séculières Charles de Foucauld. Commentaire vibrant de chaque verset de la prière que Jésus enseigna à ses disciples.
1956 - Vivre en fraternité, auto-édité avec Presto-Print (Bruxelles) (même référence pour plusieurs livres auto-édités suivants). Causeries aux Fraternités séculières Charles de Foucauld. Un programme de vie pour celles et ceux qui s’efforcent de vivre de l’Evangile.
1957 - C’est Toi, cet Homme, rencontres avec le Christ, Editions universitaires (Bruxelles), rééd. en 1963, puis en 1973, avec une préface de Yves Congar, Desclée de Brouwer (Paris), Peuple libre (Valence). Le "best seller" de Louis Évely (400 000 exemplaire, traduit en 25 langues…) : "Un souffle d’évangile traverse ces pages. Chacun se sent personnellement interpellé en lisant ce livre." (Yves Congar)
1957Souffrance, auto-édité. Causeries à la Fraternité catholique des malades. Une méditation nourrie d’Évangile et qui ne se paye pas de mots consolants.
1960 - Dieu et le prochain, éd. Diffédit, réédité en 1967
1962 - Une religion pour notre temps, auto-édité. Causeries aux membres du mouvement d’aide au Tiers monde "Ad Lucem". Relecture enthousiasmante des thèmes classiques du christianisme : l’Eglise, l’Espérance, l’esprit de pauvreté ...
1963 - Fraternité et Evangile, auto-édité, prédication aux journées spirituelles de la Fraternité catholique des malades. Esquisse d’une spiritualité pour une vie réellement évangélique.
1964 - Spiritualité des laïcs, auto-édité, causeries aux Fraternités séculières Charles de Foucauld. Dans le prolongement de "Fraternité et Evangile" : comment vivre de l’Evangile au sein d’une vie de travail, de famille, dans la société ?
1966 - Amour et mariage, auto-édité. Retraite prêchée à des groupes de fiancés – le texte est repris et amplifié dans "Réinventer le mariage" (1995).
1967 - Apprenez-nous à prier, auto-édité, rééd. en 1997 : Desclée de Brouwer (Paris), Peuple libre (Valence). A la découverte émerveillée de ce Dieu qui prie en nous, bien plus que nous ne le prions.
1967Credo, auto-édité. Causeries aux Fraternités séculières Charles de Foucauld. Comment "habiter" personnellement chacune des affirmations de la foi chrétienne ?
1967 - Des pauvres, auto-édité. Causeries pour le Secours catholique et les visiteurs de malades. Méditations autour de quelque figures ou thèmes évangéliques (Jean-Baptiste, Lazare, "Heureux les pauvres") propres à nous apprendre l’écoute de ceux qui souffrent.
1967 - Eduquer en s’éduquant, auto-édité. Recueil d’articles et de causeries sur l’éducation, à partir de son expérience de directeur de collège, sur les thèmes les plus variés (les lectures, la prière, l’éducation dans la confiance, les vacances des jeunes ...)
1967 - Homélies sur la Parole de Dieu, auto-édité. Retranscription de prédications sur chaque dimanche ou fête, selon le calendrier liturgique d’avant le Concile.
1967Liberté, auto-édité. Une leçon de philosophie, nourrie des "meilleurs auteurs" (Mounier, Blondel), pour étayer l’affirmation finale : "la vraie religion est essentiellement libératrice."
1968 - Dieu et le prochain, auto-édité. Très brèves études sur différents thèmes chrétiens chers à l’auteur : la générosité et l’humilité de Dieu, la résurrection ...
1968 - En écoutant l’Evangile, Editions Fleurus (Paris). Tout comme "L'Evangile nous parle", ce livre rassemble des commentaires de passages d’Evangile particulièrement marquants.
1968 - L’Evangile nous parle, Editions Fleurus (Paris). Tout comme "En écoutant l'Evangile", ce livre rassemble des commentaires de passages d’Evangile particulièrement marquants.
1968 - Le chemin de joie, auto-édité. Causeries aux Fraternités séculières Charles de Foucauld. Parallèlement au "chemin de croix", qui évoque les étapes de la Passion du Christ, méditation sur les apparitions du Ressuscité à ses disciples : une lecture tonique et enthousiaste, au sens propre du mot !
1969 - La prière d’un homme moderne, Editions du Seuil (Paris), rééd. en 2002 : Desclée de Brouwer (Paris), Peuple libre (Valence). Louis Evely considérait cet ouvrage (rédigé dans les mois qui ont suivi son retour à l’état laïc) comme la synthèse de sa vision personnelle du christianisme. Avec "C’est toi cet homme", c’est sans doute la meilleure porte d’entrée dans sa pensée.
1970 - L’Evangile sans mythes, Editions universitaires (Paris). Le seul titre a fait scandale dans les milieux catholiques traditionnels ! Comme le bibliste protestant Bultmann, Evely estime que les "signes et prodiges" relatés dans les évangiles doivent être décodés en fonction de la mentalité de l’époque, pour faire apparaître le message qu’ils nous adressent.
1971 - Si l’Eglise ne meurt, Editions universitaires (Paris). Méditation désenchantée sur la décevante Eglise catholique qui, au lendemain du Concile, retombe dans ses erreurs de toujours.
1973 - Méditations d’Evangile, Editions universitaires (Paris). Méditation des textes évangéliques (Matthieu, Marc, Luc) proposée pour chaque dimanche par le rituel d’après le Concile. Prix du livre catholique
1976 - Echec et espoir d’un christianisme, auto-édité. Dans le prolongement de "Si l’Église ne meurt" : y a-t-il un espoir pour le christianisme du XXe et XXIe siècles ?
1978 - Questions de vie et de mort, auto-édité. Méditation sur la mort, en regard des "rationalisations contemporaines du mystère" et du "sens chrétien de la mort". L. Evely aborde également ici, en toute liberté de ton, la question du suicide et de l’euthanasie.
1982 - Oser parler, désir et peur de communiquer, Editions du Centurion (Paris), réédité en 1990. Notre époque, si fière de tous les "moyens de communication" qu’elle a inventés, permet-elle vraiment à chacun de mieux communiquer avec soi-même, en couple, en famille, dans la société, avec Dieu ?

publications posthumes
1987 - Chaque jour est une aube, Edition du Centurion (Paris). Le premier des ouvrages posthumes de Louis Evely. Il regroupe des textes inédits autour de grands thèmes : amour et liberté, le Dieu de l’Evangile ... et s’achève sur douze prières émouvantes, notamment : "Seigneur, j’essaye mes mots sur ton silence ..."
1988 - Chaque jour est une aube, Bayard Culture / Le Centurion
1989 - Prier c’est devenir, Editions du Centurion (Paris), réédité au Cerf en 1993. Une fois de plus, Louis Evely nous accompagne sur les chemins de la prière et nous donne un témoignage tonique de sa propre expérience en la matière.
1990 - Les chemins de ma foi, Bayard, Editions du Centurion (Paris). Ce livre posthume regroupe des textes brefs sur les thèmes qui sont chers à L. Evely. Il s’ouvre par une autobiographie spirituelle de l’auteur par Mary Evely.
1991 - Eterniser sa vie, Editions du Centurion (Paris), préface de Mary Evely. rééd. : Desclée de Brouwer (Paris), Peuple libre (Valence). Textes écrits par Louis dans les dernières années de sa vie et demeurés inédits sur le sens de la vie et le mystère de la mort. Le livre s’achève par le récit de la mort de Louis par Mary, sous le titre : "Une expérience d’éternité".
1995 - Ré-inventer le mariage, avec Mary Evely, Desclée De Brouwer ; réédité en 1997 chez Desclée de Brouwer (Paris), Peuple libre (Valence) et complété de nombreux inédits de "Amour et mariage", avec des illustrations de Mary Evely.
2005 - Et si tout avait un sens ? Editions Monte-Cristo (Annecy). Ce livre rassemble des écrits de Louis Évely, la plupart inédits, sur des thèmes variés ayant trait aux grands sujets de l’existence ; avec des illustrations de Mary Evely
2007 - Une lecture libre et audacieuse de l’Evangile de Jean, auto-édité, commentaire suivi du Quatrième évangile, un texte inédit de Louis Évely, établi et annoté par Michel Barlow.

 

Livres sur l’auteur
***    - Revue Echanges, n° 48-49, « Louis Evely, 1910-1985 », collectif
1980 - Louis Evely, once a priest, par Neville Cryer, Mowbray (London, Oxford)
La première biographie (non traduite) de Louis Evely, rédigée par un révérend anglican. Le titre fait jeu de mots : littéralement "Louis Evely qui fut prêtre", mais un anglophone entend en écho un proverbe anglais selon lequel on demeure toujours ce que l’on a été une fois !
1995 - Qui est cet homme ? Louis Evely dix ans après, Collectif, auto-édité. Recueil de témoignages par des amis et des proches de Louis Evely, à l’occasion du dixième anniversaire de sa disparition.
2002 - Une grande faim d’absolu, - Louis Evely 1910-1985, par Michel Barlow, préface de Pierre Talec, Desclée de Brouwer (Paris), Peuple libre (Valence). Une biographie assez complète, rédigée avec l’aide de Mary Evely. Le récit de la vie d’un homme comme Louis Évely est peut-être la meilleure introduction à sa pensée.
2005 - Louis Evely : Rechristianiser le christianisme, par Michel Barlow, autoédité. Présentation systématique de la pensée religieuse de Louis Évely sur chacun des grands thèmes de la réflexion chrétienne : la foi, Dieu, le Christ, l’Eglise, la vie morale, la vie spirituelle ...
2005 - Dans l’amitié de Dieu, une invite à la prière avec Louis Évely, par Michel Barlow, Editions Ouverture (Lausanne), préface d’Alain Burnand. Louis Évely est un "maître à prier" comme d’autres sont des "maîtres à penser".
2005 - Louis Evely 20 après ... Un ‘éveilleur’ toujours vivant ! Collectif, autoédité. Actes de la rencontre du 2 au 5 juin 2005, à l'occasion du 20ème anniversaire de sa disparition exposés, reprise de textes de Louis Evely, débats.
2010 - Etincelles de vie, par Michel Barlow, thebookedition. Etincelles de vie rassemble les citations de Louis Evely sur lesquelles s'appuie l'analyse théologique. Cette anthologie balaie ainsi toutes les questions abordées par Louis : Qu'est-ce que la foi ? Qui est Jésus le Christ ? Que sait-on de l'Esprit saint ? Qu'est-ce que l'Eglise ? Qui est mon prochain ? Qu'est-ce que prier ?
2010 - L’itinéraire d’un croyant fidèle et libéré, par Mary Evely. Mary Evely a patiemment recueilli les passages les plus significatifs du journal intime de Louis Evely, commencé à l'âge de 18 ans, et poursuivi jusqu'à sa mort, en 1985. Une plongée sincère dans l'univers d'un homme exceptionnel, en quête perpétuelle de vérité, et qui se termine par ces mots sidérants : "Je suis né mort, je veux mourir vivant ! "
2011 - Louis Évely : une spiritualité pour notre temps, par Michel Barlow, association Transmission. Compte-rendu intégral des rencontres de Piégros la Clastre pour commémorer le centenaire de la naissance de Louis Evely (17 au 20 mars 2011) ; 192 pages illustrées. Proposer une nouvelle interprétation de l'écriture et du dogme est la condition indispensable pour rendre la foi à nos contemporains. Il faut inventer de nouvelles expressions qui dispensent à ceux-ci les mêmes richesses de sens que nos prédécesseurs trouvaient dans les formules traditionnelles, et que nous n'y trouvons plus.
L'Eglise est-elle conservatrice de dépôt, gardienne de tradition, ou est-elle le prophète capable d'éclairer les problèmes du présent : où est le Christ maintenant, en qui souffre-t-il, parle-t-il, meurt-il et ressuscite-t-il actuellement ? ré-écrire l'Evangile, le dire comme le Christ le dirait aujourd'hui. Très différemment d'il y a deux mille ans et cependant au fond la même chose, avec la même force de frappe et de scandale. Le dire comme nos contemporains ont besoin de l'entendre, comme une bonne Nouvelle, comme une révélation pour ceux qui l'écoutent, comme un message de libération "qui soit une joie pour tout le peuple."

 

Les Amis de Louis Evely se réunissent au sein de l’association Transmission. Plus largement, le centre de L'Aube, d’inspiration chrétienne, accueille des groupes en recherche spirituelle dont l’objectif commun est l’éveil de la personne humaine et se veut ouvert à tous. C’est un lieu d’échange et de ressourcement mis à la disposition de personnes et de groupes désireux de vivre dans le respect de la diversité de tous les courants humanistes. Il est situé au pied du parc naturel du Vercors et au cœur du Val de Drôme dans un cadre naturel, l’Aube accueille de nombreuses activités  à des valeurs spirituelles.
Association Accueil & Échanges, les Combeaux, 26400 Piegros-La Clastre, permanence téléphonique du lundi au vendredi de 12h30 à 14h, tél : 04.75.40.03.24, lien.

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 17:16

Par son livre « Croissance infinie, la grande illusion », réédité plusieurs fois et préfacé par le professeur Albert Jacquard, Jean Aubin s’est fait connaître par son appel à une décroissance économique et démographique nécessaire à la survie de l’Humanité (lien). Il en remet une couche supplémentaire avec un second livre en 2011, en collaboration avec Serge Latouche, « La tentation de l’île de Pâques. Piller la planète jusqu’à l’effondrement ».
* tous ces livres sont publiés aux éditions Planète bleue, Le Theil, 35310 Saint-Thurial, et se trouvent sur Amazone.fr ( lien).


Alors qu’il est encore étudiant, il est interpellé par le rapport de Rome publié en 1972 « Halte à la croissance ». La même année, il découvre la communauté gandhienne de l’Arche de Lanza del Vasto qui accompagne la révolte non-violente des paysans du Larzac contre l’extension d’un camp militaire. Il se lance alors dans l’horticulture biologique, puis reprend ses études et passe une agrégation en mathématiques. Par son style direct et perspicace, plein de souvenirs, d’histoires et de bon sens, il prolonge efficacement le constat d’un Albert Jacquard dans « L’Equation du Nénuphar » (publié en mars 2000) : comment peut-on pousser à la croissance alors que notre monde est par définition limité dans ses ressources ?

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Mais ce que l’on connaît moins c’est l’itinéraire chrétien de Jean Aubin. Or, son volontariat se retrouve aussi au niveau du religieux : participation à un groupe d’aumônerie étudiante, séjour à la Communauté de Taizé, rencontre à 22 ans avec le Renouveau charismatique et cheminement avec plusieurs communautés de cette mouvance, animation liturgique, contribution à une aumônerie de lycéens, militance au sein de l’action catholique, relation avec la Fraternité franciscaine ; … mais, au milieu de la cinquantaine, il quitte sur la pointe des pieds, sans faire de vague.


Il quitte « l’Eglise » pour des raisons théologiques : le Dieu providentiel ne tient plus la route et ne correspond pas aux réalités. Certes on peut admirer le rouge bouillonnant d’un fond de cratère volcanique et louer la force créatrice de Dieu, mais lorsque ce même volcan entre en éruption et cause de nombreux morts la chanson n’est plus la même. Force aussi est de constater que nos prières n’ont aucune prise sur les évènements. Certes nos prières nous transforment en ouvrant nos cœurs, en nous décentrant de notre égoïsme, en nous rendant plus disponibles pour une action en faveur des autres, mais Dieu, lui, ne bouge pas (p. 21). Plus largement, c’est un tout un credo « bien difficile » à croire.


Pour ce fils de Bretons, il va de soi qu’il s’agit de l’Eglise catholique romaine, point à la ligne. On pourrait lui conseiller d’aller voir les Eglises libérales : la mouvance protestante libérale et les unitariens, voire même certains catholiques dits contestataires, qui, eux aussi, ont remis en cause cette providence divine ; mais il est vrai que la plupart des chrétiens ne soupçonnent pas la diversité de leur religion.
 

Face à ses amis chrétiens, Jean Aubin éprouve le besoin de s’expliquer dans un livre d’une belle franchise et sérénité : « J’ai quitté l’Eglise … que reste-t-il de ma foi ? », écrit en novembre 2012 et publié en mars 2013, en format kindle à Amazon.fr au prix de 6,99 euros, chez son éditeur Planète bleue éditions au prix de 18 euros ou encore directement auprès de l’auteur à 17.10 € (18 € - 5% ; port offert ; prix unitaire pour ce livre et les deux précédents sus mentionnés). Pour joindre l’auteur (lien).


En exergue plusieurs citations qui relativisent la croyance en Dieu : l’important n’est-il pas plutôt le questionnement sincère de l’homme quelque soit son option ?
« Je crains pas tant les choix de certains de quitter l’Eglise ou le fait d’abandonner une fonction ecclésiastique. Ce qui me chagrine, ce sont les gens qui ne réfléchissent pas, qui se laissent pousser par les circonstances. Je veux des gens qui pensent. C’est là le plus important. La question de savoir s’ils sont croyants ou incroyants vient après » (cardinal Carlo Maria Martini, « Le rêve de Jérusalem »).
« Croire, ne pas croire … Ce n’est pas là le décisif, le véritable enjeu de demain. Mais la manière de croire, oui. Mais la manière de ne pas croire, certainement. L’inquiétude spirituelle, voilà l’enjeu, la vraie parenté, et donc la frontière » (Gabriel Ringlet, « L’Evangile d’un libre penseur »).
« Devrais-je renoncer une fois pour toutes à me poser ces questions de sens. La vrai foi est-elle à ce prix ? J’ai du mal à m’y résoudre. Je me sens trop fils des Lumières, de la raison, de la modernité pour simplement répéter les formulations dont le sens m’échappe » (Jean-Claude Guillebaud, « Comment je suis redevenu chrétien »).


Pourtant, entre le rude Breton né d'une modeste famille catholique et la perspective d’une décroissance économique, le lien était très fort, intime : « … ceux qui cherchent à vivre l’Evangile y trouvent une raison supplémentaire, s’il en est besoin, de porter au cœur de l’humanité les valeurs de frugalité et de solidarité qui conditionnent sa survie » (p. 10). Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? puisque c’est la question posée par le titre du livre … Un Dieu compatissant, celui de Jésus : « Il m’arrive d’imaginer Dieu, le visage baigné de larmes face au malheur des hommes. Il pleure car il est impuissant face à cette souffrance » (p. 19). L’auteur n’exclut toutefois pas l’action possible de "l’esprit" (des êtres humains, de la Nature, de Dieu ?) sur les choses (p. 20).

 

Il lui reste aussi et surtout la vision d’un Royaume de Dieu selon les Béatitudes, où Jésus nous a fait part de son rêve, au sens où le pasteur baptiste Martin Luther King dira 19ième siècles plus tard : « Je fais le rêve » … (p. 48), vision d’une Humanité fraternelle et solidaire dont nous avons tant besoin et où les richesses seront partagées (p. 61). Il reste l’enseignement humaniste de Jésus qui, en disant à ses disciples qu’ils devaient être « le sel de la terre », « la lumière du Monde », a lancé un appel mobilisateur qui résonne encore (p. 120), plus nécessaire que jamais. Pour l’auteur, la détermination des élites, de grands hommes, peuvent faire encore « échec au probable », dévier le cours des choses, redresser la barre. Il compte sur les valeurs évangéliques « Sobriété et solidarité : deux enseignements placés au cœur même de l’Evangile » (p. 175).


J’aime cette insistance sur la sobriété de vie, à l’inverse de l’accumulation égoïste des richesses, qui remplace l’ancienne exhortation à la pauvreté afin de gagner le Ciel. C’est là un vocabulaire nouveau, sans relent masochiste ni doloriste et sans autre excès, qui ne pénalise personne et permet le partage. Il va dans le sens des valeurs évangéliques tout en pouvant être très largement adopté comme style de vie par tous. La sagesse d’un retour à la Nature loin de l’agitation des grandes villes, la restriction drastique des dépenses en temps de crise économique, la vie modèle d’un élu démocrate qui se doit au service des autres, et bien d’autres motivations modernes, rejoignent aujourd’hui la vision des décroissants. Le nouveau pape catholique, François, a lui aussi su, dès son élection, faire les gestes de la simplicité loin des mondanités romaines : ils ont rencontrés d'emblée un immense écho médiatique. Alors que la culture people donne à admirer les riches et les puissants, ceux qui réussissent et connaissent le succès, voici qu’émerge une nouvelle culture de la modestie où les chrétiens fidèles à l’Evangile sont tout naturellement en première ligne.

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 17:06

crematorium d uccle bruxellesEn France, nous devons le choix entre inhumation ou incinération à la loi « laïque » sur les libertés funérailles votée en 1887. Le premier crématorium français a été créé en 1889 à Paris, dénommé aujourd'hui crématorium du Père-Lachaise. D'autres crématoriums sont rapidement mis en service : Rouen (1899), Reims (1903), Marseille (1907), Lyon (1913) et Strasbourg (1922), mais il faudra attendre 1972 pour qu'un autre crématorium soit mis en fonction à Cornebarrieu près de Toulouse ! En effet, l’Eglise catholique s’y opposera et n’autorisera la crémation qu’en 1963. Par ailleurs, les Pompes funèbres ayant le monopole jusqu’en janvier 1998, elles ne s’empressèrent guère de construire des crématoriums car les inhumations étant plus cher de 30% s’avéraient plus rentables pour elles ! Depuis le début de notre siècle, chaque département dispose aujourd’hui d’au moins un crématorium et la pratique s’est largement répandue.

 

Le crématorium d'Uccle dans l'agglomération de Bruxelles où fut incinéré le pasteur Pierre Bailleux le 6 février 2008.

 

Ceux qui font le choix de la crémation peuvent être motivés pour des raisons pratiques : les dépenses sont effectivement moins élevées ; la dispersion des cendres sur une place de souvenir permet d’éviter les frais d’une concession funéraire, ainsi que l’entretien d’une tombe rendu de plus en plus difficile depuis que les familles se trouvent éclatées aux quatre coins de l’hexagone, sinon à l’étranger. J’y ajoute aussi la discrétion lorsqu’on s’attend à ce qu’il y ait peu de personnes au dernier rendez-vous du défunt.


Mais il peut y avoir aussi des raisons directement religieuses. Par besoin de trouver un lieu adéquat pour faire une cérémonie, beaucoup de familles non pratiquantes présentaient néanmoins leur défunt au lieu de culte de leur quartier ou commune. Rares encore sont les familles qui se rendent directement au cimetière en court-circuitant les lieux de culte pour y faire un dernier discours, en courant le risque des intempéries. Pour celles qui ont un passé chrétien, elles font valoir le pedo-baptême du défunt même si ce dernier a depuis adopté d’autres convictions. Il s’ensuit une récupération par les Eglises qui en profitent pour rappeler leur théologie, faisant fi de l’itinéraire spirituel du défunt, avec parfois la complicité de certains membres de ces familles.


En cela, le crématorium va offrir une alternative. Une salle de réunion est mise à la disponibilité de la famille du défunt et c’est à elle d’organiser la cérémonie d’adieu. On y retrouve une liberté religieuse et philosophique, les convictions du défunt pouvant être rappelées en toute sincérité ; également une décléricalisation dans la mesure où il n’y a plus monopolisation de la parole et des rituels par un spécialiste du sacré (prêtre, pasteur, rabbin, imam, etc.). L’affaire revient donc entièrement aux mains de la famille et des amis du défunt.


Mais alors que les civilisations coutumières, traditionnelles, avaient su développer l’oralité tant au niveau de l’expression des émotions que des discours spontanés des participants, la nôtre n’a guère été en ce sens, déléguant cette expression aux artistes, aux religieux et à son élite politique. Il y a donc une redécouverte de l’oralité à faire. Il s’ensuit qu’au sein des crématoriums certaines familles sont prises au dépourvu, n’ont pas eu le temps de préparer un éloge funèbre ou d’organiser l’expression des uns et des autres. Silences lourds, balbutiements, si ce ne sont des règlements de compte lorsque le défunt a laissé derrière lui un contentieux ! C’est en quelque sorte l’apprentissage de la démocratie !


Il convient de rappeler ici que, à la fin du siècle dernier, l’Eglise catholique a prise deux décisions importantes qui ont été dans le sens d’une plus grande participation des familles en deuil. D’une part en proposant un office sans eucharistie, ce qui a permis un accueil plus libéral des familles non pratiquantes ; d’autre part en déléguant des laïcs pour l’organisation de ces offices et leur présidence en l’absence d’un prêtre. Si bien que la participation des familles en deuil est aujourd’hui beaucoup plus largement admise ; il en est de même d’ailleurs pour les baptêmes et les mariages qui se font dans la convivialité et non plus dans la rigidité d’un rituel ou d’une pompe liturgique. Cela dépend bien entendu du religieux qui a en charge la pastorale du lieu de culte.


Les crématoriums sont des espaces ouverts à la disposition des familles et des amis des défunts. A eux de se les approprier avec l’aide des personnels locaux chargés de l’accueil ; à eux désormais d'organiser, d'imaginer, d'innover, de créer du lien social, de faire évènement ...

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 15:06

L'organisation du partage de notre culte du mois d'avril n'a pas pu se faire à cause d'une panne de l'ordinateur du webmestre de notre Eglise. La méditation mondiale des unitariens pour ce mois-ci nous a été proposée par la communauté khasi de l'Inde (lien). Nous vous donnons rendez-vous à notre culte du mois prochain qui aura lieu le dimanche 5 mai 2013.

 

artichaut_rose.jpg

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 14:05

KHASI :

U Blei u dei u tynrai jong ki jingtip baroh. Ai ba ka jingnang jingstad kan weng noh ia ka jingdum bad ai ba ngin sngewthuh ba ka jingnang jingstad ka dei ka spah ba hapoh u briew, kaba lah ban pynioh ia u ia ki jingjop bashabar jong u.Da kaba thang ia ka sharak ai ba ngin pyndem ialade ha ka jingnang jingstad kum ka spah bakhraw tam. Ka jingnang jingstad ka kyrshan ia ki kam jongngi, la ki babha lane ki basniew. Namarkata, ngi thang ia kane ka sharak kum ka jingsakhi ia ki jingmut jingpyrkhat bad ki kam ki jongngi. Ka ding ha ka sharak ka meh shalor; ha kajuh ka rukom, ngi dei ban pdiang ia ka jaid jingstad ka ban kyntiew ia ki jingthrang jingangnud jongngi shajrong. Haba kynthah da ka jingstad ba kynja mynsiem,baroh ki jingling basniew jongngi ki briew ki ing noh suki suki, bad ka malade ruh ka jah noh. Ka jingnang jingstad kam duna haba ngi iasam ia ka bad kiwei pat; ha ka jingshisha, ka pynmyntoi ia baroh ar—ia u nongsam bad ia u nongiohpdiang.


inde_eglise_unitarienne_Jowai_en_pays_kwashi.jpgEglise unitarienne de Jowai en pays khasi, dans la partie Nord-Est de l'Inde. La communauté unitarienne kashi est évaluée à quelques 10 000 fidèles ( lien).

 

ANGLAIS :

God is the Knowledge Principle. May knowledge remove ignorance and may we realize that knowledge is a lasting inner wealth by which all outer achievements can be accomplished. By lighting the chalice may we bow down to knowledge as the greatest of all forms of wealth.

Knowledge backs our actions, whether good or bad. We therefore light this chalice as a witness to our thoughts and actions. The flame of the chalice burns upwards; similarly, we should acquire such knowledge as to take us towards higher ideals. When lit by spiritual knowledge, the negative tendencies in a human being get slowly exhausted, and the ego too finally perishes.

Knowledge does not lessen when shared; on the contrary, it benefits both the giver and the receiver.

 

FRANCAIS :

Dieu est le principe suprême de la connaissance. Que celle-ci ôte l’ignorance et puissions-nous comprendre qu’elle est une richesse intérieure durable grâce à laquelle nous pouvons mieux accomplir nos projets. En allumant notre calice, puissions nous voir en elle cette connaissance comme la plus grande de toutes les richesses. Elle inspire nos actions, que celles-ci s’avèrent bonnes ou mauvaises.

C’est pourquoi nous avons allumé ce calice comme témoin de nos pensées et de nos actions. Voyez comment sa flamme brûle vers le haut comme pour nous inviter à acquérir des connaissances qui nous poussent vers des idéaux plus élevés. Eclairées par une connaissance spirituelle, nos tendances négatives sont peu à peu évacuées et, finalement, notre Ego s’estompe.

Cette connaissance ne diminue aucunement lorsqu’on la partage ; bien au contraire, donneurs et receveurs en profitent mutuellement.

 

ALLEMAND :

Gott ist das Prinzip der Erkenntnis. Möge Erkenntnis Unwissenheit ablösen und mögen wir verstehen,dass Erkenntnis ein dauerhafter innerer Reichtum ist, durch den alle äußeren Ziele erreicht werden können. Durch das Entzünden des Flammenkelchs verneigen wir uns vor der Erkenntnis als der bedeutendsten Form von Reichtum.

Erkenntnis unterstützt unser Tun, ob gut oder schlecht. Daher entzünden wir diesen Flammenkelch als Zeugen unserer Gedanken und Handlungen. Die Flamme brennt in die Höhe; in ähnlicher Weise sollten wir Erkenntnis erwerben, um uns zu höheren Idealen zu führen. Durch spirituelle Erkenntnis erleuchtet erschöpfen sich ungünstige Neigungen eines Menschen allmählich und schließlich schwindet auch das Ich.

Erkenntnis vermindert sich nicht,wenn man sie teilt,im Gegenteil,sie kommt dem Gebenden wie dem Nehmenden zugute.

 

ITALIEN :

Dio è il principio della conoscenza. Possa la conoscenza rimuovere l'ignoranza e possiammo noi renderci conto che la conoscenza è una ricchezza duratura interiore, attraverso la quale tutti i successi esterni possono essere realizzati. Accendendo il calice possiamo inchinarci alla conoscenza come la più grande di tutte le forme di ricchezza.

La conoscenza sostiene le nostre azioni, buone o cattive. Accendiamo quindi questo calice come testimone dei nostri pensieri e azioni. La fiamma del calice brucia verso l'alto, allo stesso modo, dobbiamo acquisire conoscenza tale da portarci verso i più alti ideali. Quando sono illuminate dalla conoscenza spirituale, le tendenze negative in un essere umano si esauriscono lentamente, e anche l'ego finalmente muore.

La conoscenza non diminuisce quando è condivisa, al contrario, beneficia sia il donatore sia il ricevente

 

ESPAÑOL :

Dios es el Principio del Conocimiento. Que el conocimiento elimine la ignorancia y que nos demos cuenta de que el conocimiento es una riqueza interna perdurable por la cual son posibles todos los logros externos. Que al encender el cáliz nos inclinemos ante el conocimiento como la forma superior de la riqueza.

El conocimiento respalda nuestras acciones, sean éstas buenas o malas. Por ello encendemos este cáliz como un testimonio de nuestros pensamientos y acciones. La flama del cáliz arde hacia arriba; de manera similar, hemos de adquirir un conocimiento tal que nos eleve hacia ideales excelsos. Al encenderse por el conocimiento espiritual, se agotan lentamente las tendencias negativas de un ser humano y el ego también finalmente perece.

El conocimiento no sufre menoscabo al ser compartido; al contrario, beneficia a quien lo da y a quien lo recibe.

 

La méditation du mois d'avril 2013 a été proposée (en khasi et en anglais) par le Indian Council of Unitarian Churches, l'instance de coordination nationale des unitariens de l'Inde ; elle a été traduite en français par Jean-Claude Barbier, en allemand par Freya Bednarski-Stelling, en italien par Gianluca Alfieri, et en espagnol par Francisco Javier Lagunes Gaitán.

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 18:28

Giacomo Tessaro, chrétien unitarien italien et très régulier dans sa participation à nos cultes mensuels ( lien) a été coopté comme nouveau membre au sein du Conseil de notre Eglise. Outre ses talents de traducteur, il nous apporte son ouverture oecuménique et universelle, sa foi sincère et profonde, et son intérêt pour les communautés unitariennes en Afrique noire. Nous sommes très heureux de son engagement à nos côtés.


giacomo_tessaro_portrait_2012.jpgIl se présente ainsi à nos lecteurs :

Je suis né le 17 septembre 1980 en Lombardi, à Varallo Sésia, une petite ville du Piémont et je vis à Borgosesia, tout près de Varallo. J'ai toujours été intéressé par les religions, mais jusqu'à mes 27 ans je m'estimais athée. Suite à une expérience spirituelle où j'ai ressenti que Dieu me faisait cadeau de la foi, j'ai commencé à fréquenter une communauté méthodiste (liée à l'Église évangélique Vaudoise) et j’y ai fait des prédications durant l’absence du pasteur titulaire ; mais je n’ai jamais été membre de l’Eglise vaudoise et je n’ai pas reçu l’imposition des mains pour être prédicant. Puis j'ai estimé que l'unitarisme était la voie religieuse la plus douée pour m’accueillir. Je suis devenu très tôt un collaborateur de Roberto Rosso dans son ministère. Maintenant je travaille pour la Communion unitarienne Italienne (dans laquelle j'ai reçu le baptême en octobre 2011).
Après des études universitaires faites à Venise, je travaille comme aide-bibliothécaire à la bibliothèque municipale de ma ville. J’effectue par ailleurs des traductions en anglais, français et espagnol pour le compte du projet Gionata « Foi et homosexualité » (dont je suis également rédacteur), du mensuel français « Evangile et Liberté », et de l’Eglise unitarienne francophone.
Je cultive toujours ma passion pour les sciences religieuses, en particulier l'étude de la Bible, de l'histoire et des traditions protestantes et unitariennes, du bouddhisme du Maître Thich Nhat Hahn et en général des religions minoritaires dans les sociétés. Je m’interroge toujours comment appliquer les principes appris par le Christ dans ma vie quotidienne.

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 05:05

Notre Eglise organise un culte mensuel le premier dimanche de chaque mois. La préparation de ce culte se fait une semaine auparavant. Les participations sont à envoyer à l’éditeur de ce site (lien) - avant ou bien encore après avoir fait le culte chez vous ou au sein d’une communauté.

1 – allumons notre calice selon notre tradition unitarienne (lien) , ou bien - pour ceux qui ne se réfèrent pas à celle-ci - une simple bougie, et que sa lumière brille ! et méditons avec le texte que nous ont envoyé les unitariens de Finlande (lien).
2 – louons Dieu et accueillons la vie qu’il nous a donnée ; contemplons le mystère de la Vie. Dans la joie et à l’unisson, faisons action de grâce pour ce que nous avons reçu d’une façon ou d’une autre
Le "Yigdal" comme le premier mot du kaddish "Yitgadal"  en araméen vient de "Gadol", "grand" en hébreu, ça veut dire exalté, "Que le Dieu vivant soit exalté ". Voir le psaume 18, 47 : "L'Éternel est vivant ! Et béni soit mon rocher ! Que le Dieu de mon salut soit exalté". L'hymne ci-dessous,  basé sur les 13 articles de foi de Maïmonide, est chanté comme le "Adon olam" en fin de liturgie du shabbat. Il fut publié à Rome, en 1404, par le rabbin poète Daniel ben Yéhouda Dayan (Didier Long, lien). Nous en publions ici le début pour sa valeur universelle. Yasmin Levy, chanteuse israélienne qui fait vivre le répertoire sépharade et les chansons traditionnelle en ladino, a chanté ce Yigdal (en écouter la vidéo sur le site de Didier Long sus mentionné).
yasmin_levy.jpg
Exaltons l’Éternel et glorifions-Le, Il est, et Son existence n’a ni durée, ni limite.
Il est unique ; Son unité est sans pareille, Elle est incompréhensible, infinie.     
Il n’a pas de forme, Il est incorporel, et rien ne peut être comparé à Sa sainteté.
Il est le Créateur de toutes choses, Il est le premier et nul ne L’a précédé.
Il est le Maître de l’univers, de toute créature. Toutes témoignent de la grandeur de Sa royauté.


3 – partageons avec nos Frères et Sœurs ce qui est important à nos yeux, à nos cœurs, ce qui est essentiel à notre intelligence des choses et à notre conscience, que ce soit un texte ou autre chose, et trouvons les mots ou les gestes pour le dire aux autres.

giacomo tessaro portrait 2011Giacomo Tessaro (chrétien unitarien italien) - Dès le moment où j'ai trouvé la foi, mes capacités et talents ont été en jeu ; je reste très prudent au regard de ce résultat et j'en parle en toute modestie, mais toutefois je remercie Dieu de m'avoir trouvé afin que je puisse vivre ma vie d'une façon plus juste, humaine, ouverte et émouvante, alors que, avant d'avoir cette soif de Dieu, j'étais à la dérive. Merci encore à Dieu, à mes soeurs et à mes frères.
4 – partageons aussi nos souffrances et nos peines, nos deuils et nos chagrins

Jean-Claude-Barbier--portrait--mai-2008.jpgJean-Claude Barbier (chrétien unitarien, Bordeaux) - pensons à Michel Roussel et à sa famille éprouvés par le deuil d'une mère dont il s'occupait directement depuis 6 ans. Michel a été proviseur d'un établissement scolaire et a une connaissance très importante de la culture islamique dont il suit assidument toutes les manifestations à Paris et en France en en informant ses amis. Il est signataire du manifeste de nos Amitiés islamo-unitariennes. Il a organisé en novembre dernier un voyage culturel et militant en Algérie, qui a connu un grand succès. C'est un ami catholique très actif au sein de la Fédération des réseaux du Parvis (dont il a fait partie du bureau) et il milite au sein de l'association David et Jonathan. Soyons de tout coeur avec lui en ce moment de peine.
5 – partageons nos gestes de fraternité et nos rites de communion qui ont valeur universelle
6 – partageons aussi nos autres gestes de solidarité et de fraternité

Jean-Claude-Barbier--portrait--mai-2008.jpgJean-Claude Barbier - à la demande de Josphat Mainye, secrétaire du Kenya Unitarian Universalist Council (KUUC), instance de coordination nationale des unitariens kenyan reconnue par l'International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) comme groupe émergent représentant le Kenya, pensons aux Kenyans qui vont voter aujourd'hui et qui souhaitent que cela se passe dans la paix civique et non plus dans des luttes tribales.
7 – encourageons nous mutuellement pour aller vers les autres, « proches », « prochains » ou « lointains »

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 03:07

Finlande--calice.gifOlemme kokoontuneet tänne sytyttämään liekin, joka symboloi vapautta - ilmaisun, uskonnon ja muita yksilön perusvapauksia. Liekki, joka tuo valoa, auttaa näkemään ja poistaa pimeyden. Liekki, joka lämmittää kun on kylmä joko ulkona tai sydämessämme.

 

We have gathered here to light the chalice with a flame that symbolizes freedom - of expression, faith and other individual liberties. Flame that brings light, helps us to see and fends off the darkness. Flame that warms us up when it is cold, either outside or in our hearts.


Nous sommes réunis ici pour allumer la flamme, symbole de la liberté d'expression, de religion et d'autres libertés fondamentales. Cette flamme, qui apporte la lumière, nous aide à voir et à lever l'obscurité. Cette flamme qui réchauffe quand il fait froid, autant à l'extérieur que dans nos cœurs.

 

méditation proposée par Suomen Unitaariuniversalistinen Seura (Unitarian Universalist Society of Finland) ( lien), traduite en français par Jean-Claude Barbier

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 00:29

Embraser le monde

danser avec cette flamme toujours rallumée

la revoir briller dans nos yeux quand nous nous recueillions ensemble

l'espérer dans d'autres regards, pas encore croisés,

afin qu'aucun être ne manque à son appel.


Résister à l'ennui, au découragement,

à la litanie de nos propres manquements et des injustices du monde

et transfigurer le monde au fond de nos cœurs

afin d'en percevoir la beauté à sa lumière


divers_grupo_caliz.jpgSetting the world ablaze

dancing along with the ever rekindled flame

I can still see it in our eyes as we were sharing our prayers

and hope to see it shining in new eyes, yet unknown

that no being may be missing.


Let us resist despondency and boredom

and the litany of our own failures and of the injustices of the world

and transfigure the world inside of our hearts

that me may perceive its beauty in its light


cette méditation a été présentée par l'Eglise unitarienne francophone (EUfr), lien

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 20:03

Notre Eglise organise un culte mensuel le premier dimanche de chaque mois. La préparation de ce culte se fait une semaine auparavant et vous pouvez envoyer votre participation à l’éditeur de ce site (lien) - ou bien encore après avoir fait le culte chez vous ou au sein d’une communauté. 


1 – allumons notre calice selon notre tradition unitarienne ( lien), ou bien - pour ceux qui ne se réfèrent pas à celle-ci - une simple bougie, et que sa lumière brille !


2 – louons Dieu et accueillons la vie qu’il nous a donnée ; contemplons le mystère de la Vie. Dans la joie et à l’unisson, faisons action de grâce pour ce que nous avons reçu d’une façon ou d’une autre
Faisons le en dansant avec le poète soufi Jalaluddin Rumi (XIIIème siècle) : « come come whoever you are » « Venez, venez, qui que vous soyez, vagabonds, dévots, amants des adieux. Notre caravane n’est pas celle du désespoir. Venez, venez encore une fois. » (lien).

 


3 – partageons avec nos Frères et Sœurs ce qui est important à nos yeux, à nos cœurs, ce qui est essentiel à notre intelligence des choses et à notre conscience, que ce soit un texte ou autre chose, et trouvons les mots ou les gestes pour le dire aux autres.
giacomo tessaro portrait 2011Giacomo Tessaro - chrétien unitarien italien, Piémont - Ce samedi (12 janvier), après trois ans d'absence, je me suis rendu à la communauté méthodiste près de chez moi (environ douze km. à pied, car je n'ai plus ma voiture), pour assister au culte et pour retrouver des vieux amis, qui étaient très heureux de me voir. Tout cela a été une libération. Sans renier mon unitarisme, je veux accompagner la communauté de foi qui a vu naître ma foi chrétienne. La spiritualité avec les autres en chair et os demeure fondamentale. (message du 17 janvier 2013).


4 – partageons aussi nos souffrances et nos peines, nos deuils et nos chagrins

Jean-Claude-Barbier--portrait--mai-2008.jpgJean-Claude Barbierchrétien unitarien, Bordeaux - Pensons à Nedko Popov, notre ami unitarien de Bulgarie, dont la femme vient d’être opérée d’un cancer du colon. Il est inquiet et nous sommes avec lui et sa famille dans cette épreuve. Ajout du 31 janvier : Mme Popov se remet à la maison et les cellules prélevées ne sont pas cancéreuses.

 

Pensons aussi à nos frères et sœurs du Burundi durement touchés par l’incendie du Marché central de Bujumbura ce dimanche 27 janvier et aidons les par un don financier si nous le pouvons (lien).

Message d'Ambroise Niyongabo, président intérimaire du conseil de l'Eglise unitarienne du Burundi - Merci de penser à nous pendant ce moment de peine. Ce marché était stratégique pour la nation. Nous sommes réconfortés par divers soutiens (message du 4 février).


5 – partageons nos gestes de fraternité et nos rites de communion qui ont valeur universelle


6 – partageons aussi nos autres gestes de solidarité et de fraternité


7 – encourageons nous mutuellement pour aller vers les autres, « proches », « prochains » ou « lointains »

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Présentation

  • : Eglise unitarienne francophone
  • : Le courant unitarien est né au XVI° siècle et a été la "benjamine" des Réformes protestantes. Il se caractérise par une approche libérale, non dogmatique, du christianisme en particulier et des religions en général. Les unitariens sont près d'un million dans le monde entier. En pays francophones (en Europe occidentale : la France et ses oays d'Outre-Mer, la Wallonie, la communauté francophone de Bruxelles, la Suisse romane, Monaco et Andorre ; au Canada : le Québec ; et en Afrique noire), il s'e
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