Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 08:14

L’Eglise unitarienne francophone (Eufr) demandera-t-elle son adhésion à l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) ?

Certainement pas !

une représentation par pays

La représentativité auprès de l’ICUU se fait pays par pays et non pas par aire linguistique. Les unitariens francophones du Canada sont représentés auprès de l’ICUU par le Conseil unitarien du Canada (CUC), ceux du Burundi et du Congo Brazzaville par leur association respective, et ceux de France par l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) *
* en attendant que le Conseil des unitariens et universalistes de France (CUUF) devienne fonctionnel

Lisanga ya bandimi na Nzambé, au Congo RDC, va demander sa reconnaissance comme groupe en émergence. Il reste la Belgique et la Suisse qui ne sont pas représentées à l’ICUU car elles ne disposent pas encore d’une communauté unitarienne. Les unitariens de ces pays se sont mis en relation avec l’AFCU ou le réseau de la Correspondance unitarienne.

Rappelons aussi que notre Eglise n'a pas vocation à se substituer aux communautés existantes dans l'espace francophone. Elle n'est nullement un relais vers le haut. Si elle constitue effectivement pour ces communautés un point de repère, elle n'est nullement englobante et se veut simplement un espace de rencontre, partagée, d'harmonie, sans plus ni moins.

le cas particulier de l’EUU

Seule exception à la règle, l’European Unitarian Universalists * (EUU), qui regroupe les communautés anglophones en Europe (à Paris, Genève, Amsterdam, région de Bonn), est membre à part entière à l’ICUU. Elle est aussi, par ailleurs membre de l’importante association américaine, l’Unitarian Universalist Association (UUA) of Congregations.

* les deux termes unitarian et universalist sont généralement mis à égalité puisque résultant d’une fusion en 1961 entre deux partenaires confessionnels, l’Eglise universaliste américaine et l’Association unitarienne américaine. Les unitariens qui se réfèrent à cette fusion historique sont dits et se disent unitariens-universalistes, le trait d’union (en français) spécifiant l’égalité des deux termes et leur association. L’EUU rompe cet équilibre en mettant un pluriel à " universalists " et en faisant d' " unitarian " un qualificatif, ce qui donne le sens suivant : " les unitariens européens qui sont universalistes ".

l’appel d’Ottawa

Toutefois, suite à l’internationalisation de l’unitarisme et de l’universalisme, il faudra bien que l’ICUU, à plus ou moins long terme, accorde une place aux aires linguistiques. Celles-ci, en effet, facilitent les relations en leur sein. Notre mouvance comporte des élites qui savent manier l’anglais, même si ce n’est pas toujours performant au niveau de l’oral, mais aussi des milieux populaires qui en sont plus éloignés.

Respectons les identités nationales, respectons les langues des peuples, respectons leur histoire et leurs coutumes.

Une embrassade dans les rues de Turin, photo Jean-Claude Barbier, juin 2007.

L’Appel francophone d’Ottawa * (mentionné sur ce site dans la rubrique "les piliers de l'Eglise") demande précisément que les sites, celui de l’ICUU et ceux des congrégations comportant des minorités linguistiques, ouvrent des pages en conséquence.

Il ne s’agit pas seulement d’exigence, pour le respect des identités, mais aussi d’efficacité afin que notre mouvance devienne vraiment internationale et touche davantage les milieux populaires.

Nous appelons à ce que chaque grande aire linguistique s’organise. Notre Eglise, dont la base est linguistique, se veut en cela un prototype.


Partager cet article
Repost0
10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 20:13

Question juridique : le fait de se dire " Eglise " n’impose-t-il pas un statut juridique et une déclaration en bonne et due forme ?

Sur la toile, il existe déjà des blogs et des sites qui s’intitulent " Eglise " sans qu’il y ait pour autant, derrière, un lieu de culte ou une Eglise correspondante organisée concrètement. Pour ceux que j’ai pu consulter, il s’agissait très probablement de lancer une Eglise sur la toile afin de faire connaître une nouvelle dénomination, en attendant mieux, à savoir sa concrétisation sur le terrain à plus ou moins long terme en un lieu donné.

Notre cas est tout à fait différent puisque les communautés unitariennes existent déjà sur le terrain et que notre Eglise n’a nullement vocation à les chapeauter ou à les englober. Il s’agit d’un site portail qui renvoie principalement aux uns et aux autres et qui propose un espace commun d’information, de prière, etc.  C’est dire que l’Eglise unitarienne francophone restera sur la toile, sera un point de référence, mais ne générera pas de nouvelles communautés locales qui dépendrait directement d'elle. Les services cultuels, par exemple, sont l’affaire des communautés concrètes et non de notre ressort. Nous pourrons seulement guider un demandeur vers l’adresse la plus adéquate.

Pour reprendre l’expression amusante d’un ami, elle n’aura donc jamais de toit !

Elle n’en sera pas moins concrète avec des textes, des documents, des photos, des adresses, des références mis à la portée de tous, ainsi qu’une équipe de responsables (un conseil d’Eglise) pour seconder et encadrer les efforts du fondateur et gestionnaire (en l’occurrence la Correspondance unitarienne). D’une Eglise, elle n’aura pas le ou les lieux de culte, mais elle en aura la visibilité (sur la toile) et la communauté des coeurs (au niveau de notre francophonie).

A ce niveau, on ne voit pas ce qu’apporterait une déclaration juridique.

Si un jour celle-ci s’avérait nécessaire, ce serait, pour la France, la loi 1901 des associations non lucratives qui serait la plus adéquate. Celle de 1905 portant sur les associations cultuelles exige en effet que l’Eglise ait ou moins un lieu de culte réunissant régulièrement un minimum de 20 fidèles. Elles ont alors comme avantages la possibilité de recevoir des legs, de percevoir des dîmes et de faire des quêtes, de bénéficier aussi d’une remise de la TVA, etc. (toutefois en échange d’un contrôle annuel des comptes). On peut d’ailleurs penser que, par suite de la baisse drastique de la pratique religieuse, certaines ecclésioles qui se sont inscrites sous cette loi - et tiennent à ces avantages - auront bien de la difficulté pour atteindre le seuil minimal !


En effet, d'’une façon plus générale, on assiste à une mutation globale de la vie relationnelle dans le domaine religieux :

La pratique se fait beaucoup plus épisodique et ne sera plus aussi régulière, les rassemblements évènementiels (des Journées, des pèlerinages, des AG et synodes, etc.) sont privilégiés au détriment de la fréquentation dominicale (le week-end est devenu pour beaucoup une période de loisirs et de déplacement), les évènements familiaux (naissance, mariage, obsèques) continuent certes à mobiliser les gens mais leur rapide sécularisation font que les lieux de culte sont de plus en plus court-circuités.

Dans un tel contexte, les Eglises sur le Net auront le grand avantage de ne pas avoir à exercer des pressions sur les derniers fidèles (de plus en plus fuyants !) en termes de budget, de fréquentation, d'encadrement, tout en rendant néanmoins un certain nombre de services. Elles représentent une dématérialisation opportune, un allègement considérable des charges, tout en offrant un cadre communautaire aux isolés et une référence identitaire et solidaire pour les autres.

A nous de rendre ce cadre chaleureux malgré les distances géographiques, en sachant bien entendu que les contacts de face à face restent à privilégier comme autant de temps forts et précieux .

Jean-Claude Barbier

Partager cet article
Repost0
9 juin 2008 1 09 /06 /juin /2008 11:06

Grégoire Maury (France), le 8 juin 2008, au sein du groupe de discussion "Unitariens francophones" :
Merci Jean-Claude pour ce magnifique texte de Voltaire. L'idée de l'Eglise unitarienne francophone est excellente. Par contre juste une précision, cette Eglise sera -t elle exclusivement chrétienne ou ouverte plus largement aux autres spiritualités ? Grégoire

Cher Grégoire – Toutes nos initiatives sont signées (dans le cas présent l’initiative et la gestion relèvent précisément de la Correspondance unitarienne), mais elles sont ouvertes à tout le monde sans aucune discrimination. Ceci signifie que la Correspondance unitarienne garantit le bon fonctionnement de ce site et l’expression libre des identités y compris celle des chrétiens et des autres composantes de cette Eglise. La référence est celle de l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) où nous avons nos Eglises historiques (toujours chrétiennes), des associations chrétiennes unitariennes, des congrégations unitariennes-universalistes, des unitariens (au sens désormais multiple, sinon éclaté), des universalistes, etc.

Dans le cas de la prière de Voltaire, l’orientation est théiste. D’autres prières pourront être de tonalité juive, chrétienne, soufi, bouddhiste, orientale, "humaniste" (athéisme spirituel), etc. Les identités seront respectées en tant que telles et non affadies, la liberté correspondant à une identité clairement et nettement dite, à une expression entière, ni censurée, ni amoindrie, ni aseptisée, ni sécularisée. Mais ce seront des prières à valeur universelle qui s’adresseront à tous et seront comprises par tout un chacun dans une ambiance de partage général et de respect des différences.

Dans la rubrique " adresses unitariennes ", tu pourras constater la grande diversité de nos communautés et mouvements. Un conseil de direction de cette Eglise est en cours de constitution (eh oui ! ce sera une vraie Eglise sur la toile) et reflètera cette diversité.  Jean-Claude Barbier.

Alain Patrice Yengué, président de l'Assemblée des chrétiens unitariens du Congo (ACUC), le 9 juin 08 :
Cher Jean-Claude, Le projet a été examiné puis adopté en communauté hier dimanche. Mais la participation de ma communauté sera très faible car la majorité des membres n'ont pas accès à l'Internet. Très fraternellement. Alain.

Cher Alain  - Vous avez déjà une communauté locale qui tient des cultes réguliers, si bien que cette Eglise sur la toile sera pour vous seulement un point de repère. Elle n'est d'ailleurs pas là pour remplacer votre propre assemblée, ni l'englober. Par contre pour les isolés, elle sera fort utile.

Enfin pour nous tous, elle est un lieu d'affirmation de notre désormais forte minorité au sein de l'unitarisme contemporain, de notre cohérence, de notre amitié et entraide mutuelles, de notre coordination harmonieuse. Elle est un gage sur l'avenir puisque, avec elle, nous misons sur le développement de notre foi dans les pays francophones.

Nous y apportons en effet un langage spécifique, original, et qui a sa force ; une voie libérale et non dogmatique, ouverte aux autres religions et sagesses, y compris aux religions coutumières. Ceci, nous le disons haut et fort.

Et puis, de plus en plus, les gens auront accès à l’ADSL, y compris en Afrique. Cette Eglise prendra toute son importance d’ici 5 ou 10 ans. C’est avec une vision à moyen et long terme que nous devons nous organiser et nous situer dans cette dimension importante qu’est la Francophonie. Nous sommes pionniers. Notre Eglise est la première Eglise sur la toile (en dehors des lieux de culte de la Second Life) et c’est aussi la première Eglise à l’échelle d’une même aire linguistique. On peut imaginer qu’elle sera suivie par d’autres Eglises " linguistiques ". A ce niveau, c’est effectivement l’Internet qui permet une telle réalisation. Jean-Claude Barbier

Partager cet article
Repost0
2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 05:51

L’unitarisme * est né au XVI° siècle et a été l’une des Réformes protestantes. Il se caractérise par une approche libérale, non dogmatique, du christianisme en particulier et des religions en général. Les unitariens sont près d’un million dans le monde entier. En pays francophones, il s’est développé à la fin du XX° siècle (en France à partir de 1986 avec l’aide du savant et protestant libéral Théodore Monod), et concerne désormais environ un millier de personnes.

* les unitariens francophones du Canada ont préféré l'anglicanisme "unitarianisme" ("unitarianism" en anglais) à cause du sens politique anti-fédéral que comporte le mot "unitarisme" lequel à deux sens, d'une part doctrine religieuse affirmant l'unité de Dieu (contre la Trinité) et d'autre part doctrine politique défendant l'unité de l'Etat. En hongrois, langue d'origine pour le mot, le terme est "unitarianizmus".

Ce site portail vise à une présentation générale de l’unitarisme francophone et donne les adresses et références utiles. Il renvoie aux activités des diverses communautés francophones qui existent, qu’elles soient de sensibilité chrétienne, unitarienne-universaliste ou autre, et aux sites en français.

L’Eglise unitarienne francophone est, sur la toile, un espace d’information. Elle se propose aussi comme un espace de prière pour tous ceux qui, pour des raisons de distance géographique ou de rupture philosophique, religieuse ou autres, n'ont pas accès à des Eglises ou communautés locales.


Vous pouvez, ici, poser des questions en activant la fonction " ajouter un commentaire ". Elles seront publiées après modération afin d'éviter les spams. Le meilleur accueil vous sera réservé. Les unitariens respectent les itinéraires spirituels et religieux de chaque personne car ils affirment la liberté de conscience en toute chose. N'hésitez donc pas à parler de vous et de vos opinions ou croyances

Jean-Claude Barbier, fondateur en 2002 du réseau de la Correspondance unitarienne


Sortons du cléricalisme qui nous a anesthésiés et des dogmes qui nous ont formatés comme des clones,  pensons librement et exprimons nous, partageons nos idées et nos sentiments, communiquons  !


 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Eglise unitarienne francophone
  • : Le courant unitarien est né au XVI° siècle et a été la "benjamine" des Réformes protestantes. Il se caractérise par une approche libérale, non dogmatique, du christianisme en particulier et des religions en général. Les unitariens sont près d'un million dans le monde entier. En pays francophones (en Europe occidentale : la France et ses oays d'Outre-Mer, la Wallonie, la communauté francophone de Bruxelles, la Suisse romane, Monaco et Andorre ; au Canada : le Québec ; et en Afrique noire), il s'e
  • Contact

Recherche