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21 avril 2014 1 21 /04 /avril /2014 08:53

Les Pâques en Europe de l'Est sont une fête à la fois religieuse (la croyance en la résurrection de Jésus) et culturelle avec la renaissance de la Nature. Symbole de celle-ci : les oeufs que l'on décore avec soin. Ce sont ces oeufs que notre pasteur, la révérende Maria Pap, nous envoie, en nous souhaitant, elle et sa famille, de joyeuses Pâques.

 

husvet2014

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:31

Suite au décès de l'ancien évêque de l'Eglise unitarienne de Transylvanie, le révérend Arpad Szabo, notre Eglise présente ses condoléances à la révérende Maria Pap, notre pasteur et ministre du culte de cette Eglise, ainsi qu'à toute sa communauté. Nos condoléances vont aussi à la famille du défunt et aux proches.

 

Eglise_unitarienne_Transylvanie_Arpad_Szabo.jpg

photo prise en septembre 2005

 

Lors du décès du révérend Arpad Szabo, les unitariens français ont apporté leurs souvenirs : Albert Blanchard-Gaillard sur le site des chrétiens unitariens (lien) et Jean-Claude Barbier dans les Actualités unitariennes (lien). Ces deux témoignages ont été traduits en anglais sur la page "Tribute Website to the Rev. Arpad Szabo" du site de l'International Council of Unitarians and Universalists (lien).

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 20:46

prédication de la révérende Maria Pap, ministre du culte de l'Eglise unitarienne de Transylvanie et titulaire de la chaire de notre Eglise, l'Eglise unitarienne francophone (EUfr)

 

Je constate avec tristesse que, pris par la préparation pour Pâques, nous avons tendance à oublier le vendredi saint. Chaque année, ce jour là, je vois que nous avons le temps pour tout sauf pour célébrer et se souvenir. Même quand les cloches sonnent, même quand nous savons que c’est un jour liturgique, nous trouvons mille choses à faire au lieu d’aller à l’église. Je sais que le vendredi saint est un jour plutôt douloureux - on se souvient de la mort de Jésus et forcément de tous ceux qui nous ont été chers. Sans doute que nous ne voulons pas revivre la douleur, nous ne voulons pas nous souvenir du vide créé. Nous menons nos petites affaires  comme s’il n y avait rien de particulier ; ce jour là notre pensée est déjà à Pâques !


Mais est ce possible ? Peut-on avoir Pâques sans le vendredi saint ? Non, on ne peut pas ! Pâques est enraciné dans le vendredi saint ; la lumière vient des ténèbres, la plénitude et l’unicité de la vie rayonnent dans la menace et l’ombre du mort. C’est pourquoi je vous invite en ce jour de Pâques, à retourner au vendredi saint, là où a commencé la rencontre de la fin et du début, là où, à la frontière d’ici et de l’au-delà, trois corps sont figés chacun sur une croix : Jésus et les deux malfaiteurs.


La tradition chrétienne [ndlr = postérieure aux évangiles synoptiques, Marc, Luc, Matthieu ; Jean ne relate pas de cette scène] a donné des noms à ces deux hommes : celui de gauche s’appelle Gestas, celui de droite est Dismas. D’après les évangiles, c’était des brigands, des tueurs [ndlr = en fait peut-être des zélotes, des résistants qui assassinaient des occupants romains et des juifs collaborateurs, et qui étaient considérés comme de simples brigands par les autorités] et leur sentence de mort était justifiée. Ils étaient crucifiés à côté de Jésus, qu’ils connaissaient à peine, puisque leur seule rencontre avait été sur la route vers le mont de Crâne. Tout ce qu’ils savaient était que Jésus est un prophète itinérant et que, pour une cause inconnue, il y avait une inscription au sommet de sa croix :”le roi des juifs”.


Voilà les trois croix et les trois condamnés. Il n’y a aucun différence entre eux : trois coupables, trois misérables, trois corps en agonie à le l’asphyxie, cause des douleurs, de la chaleur, des mouches, de l’indignité. Trois hommes, trois croix, mais un a l’inscription d’un roi. 

 

Roi ? Quelle blague ! Gestas aimerait rire, mais tout est tragique et sérieux. Dans son désespoir, voyant la mort arriver, toute sa colère explose. Tant qu’il a encore le pouvoir, il hurle, il maudit, il se moque. Non pas ses exécuteurs, les soldats romains, de qui il n’espère pas la délivrance, mais il s’en prends à Jésus, tout près de lui, le “roi.” : s’il est roi, ou est son pouvoir ? Pourquoi, ne se sauve-t-il pas et pourquoi il ne les sauvent pas ? Gestas blasphème et se moque parce que l’inscription de la croix de Jésus lui montre tout ce qu’il désire plus profondément en ce moment tragique : l’espérance. L’espérance qu’il existe peut-être un pouvoir qui puisse défaire ses liens, un pouvoir au-dessus de la justice romaine, un pouvoir qui puisse le sauver de la mort. Mais tout ça est une illusion- et Gestas le sait parfaitement, c’est pour cela qu’il maudit, qu’il se moque. Sa vie va s’éteindre et il n’y a pas de pouvoir humain ou surhumain qui puisse l’aider.


A la droite de Jésus il y a Dismas. Ses douleurs sont aussi insupportables, son coeur est plein de désespoir, de découragement, mais il a quelque chose qui manque à Gestas : la repentance et la pitié. Dismas se repend ; il sait que sa punition est juste. Nous ne savons pas de quoi il était  coupable ; s’il avait tué, volé, pillé ; mais maintenant, dans les dernières minutes, il réalise la grande misère de sa vie gâchée. Il sait que sa mort est la conséquence de ses actes et il a le courage de regarder cette mort en face. Il est un pêcheur converti, même si cette conversion arrive peu avant la mort.


Dismas fait même plus que cela parce que, en ce moment douloureux de l’introspection, quand il doit évaluer sa vie, il réussit à penser à un autre, à Jésus. Cet homme, qui a peut-être commis tant de méfaits sans aucun problème de conscience, a pitié pour quelqu’un qu’il considère innocent et qu’il essaye de protéger. De cette pitié, naissent dans le coeur de Dismas l’amour et l’espérance. Amour pour son compagnon de souffrance, quelqu’un qu’il connaît à peine. Il n’a jamais entendu Jésus parler ; il ne l’as pas vu se pencher à l’écoute des gens en leur redonnant leur dignité ; il ne savait pas que Jésus a toujours enseigné l’amour et le pardon de Dieu - tout ce que l’âme de Dismas désire. Avec la clairvoyance du moribond, il prend conscience de quelque chose, puisque l’espoir renaît dans son cœur : espoir et foi dans une autre vie, dans un autre règne, là où il n y a pas de souffrance et où les péchés sont pardonnés. C’est pour cela qu’il se tourne vers Jésus en lui adressant une demande.


Pendant sa vie, Jésus a reçu beaucoup de demandes de la part de nombreuses personnes - des demandes de guérison, de gratification, d’enseignement, de vie éternelle. Tout le monde voulait quelque chose de lui pour eux-mêmes ou pour leur famille - quelque chose de réalisable, de palpable, de ce monde. De tous ses demandeurs, Dismas est le dernier et sa demande est la plus belle et la plus humble : "souviens-toi de moi”. Il ne demande pas à Jésus de le sauver de la souffrance, de la punition, de la mort - il demande juste que l’on se souvienne de lui. Dismas sait que ce règne est dans le futur, au-delà de la mort, mais si Jésus se souvient de lui, ce sera la possibilité d’une vie nouvelle. La possibilité d’une vie qui ne sera plus sous le signe de la lutte, de la haine, mais de la paix et de l’amour.


Sur la croix, dans l’ultime phase de son agonie, Jésus lui dit toute sa foi dans l’amour de Dieu : “Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis”. Dans cette promesse, il y a la plénitude du pardon et de l’amour ; il y a la résurrection et la vie éternelle. Etre avec Jésus, vivre comme ses disciples, nous élever au-dessus de nos erreurs et de nos chutes, espérer, aimer, croire malgré tout, n’est-ce pas la résurrection, la vie , notre vie ?


D’après un poète hongrois “ L’homme sur cette terre, au lieu de cheminer pas après pas, vole d’une croix à l’autre.” Si nous regardons notre vie, nous verrons la vérité dite par ce poète. Nous allons d’une croix à l’autre, mais il n’est pas indifférent de savoir quelle croix est la nôtre : celle de Gestas ou celle de Dismas. Il n’est pas indifférent en effet si nous traînons avec nous la croix de la haine, de l’amertume, du désespoir, ou si nous essayons de rester debout avec la croix de la pénitence, du pardon, de l’amour, de l’espoir - comme enfants de Dieu et disciples de Jésus. Ce n’est pas indifférent si nous voyons le monde avec les yeux de Gestas, ou tout doit tourner autour de moi, ou les autres sont juste des instruments - ou si nous voyons avec les yeux de Dismas, pas seulement notre peine, notre vie, mais la douleur, la peine, la vie des autres.


Souviens-toi de moi” a demandé Dismas à Jésus ; et ,depuis, nous nous souvenons de ce “saint malfaiteur”, de ce brigand qui était à la droite de Jésus, Dismas - le saint patron de ceux qui agonisent. Souvenons-nous de Dismas, pour qui le seul moment glorieux de sa vie fut en même temps le dernier, mais souvenons-nous de lui comme l`homme qui a mérité la vie éternelle par son amour.


 
Chères Amies, Chers Amis, est ce que vous voyez votre croix ? De quel coté de Jésus êtes-vous ? Vous savez la réponse, vous et Dieu. Notre croix nous est donnée, mais si c’est à gauche ou à droite, cela dépend de nous, de notre manière de la porter. Si l’amour et le pardon ne naissent pas lorsque nous approchons de la mort, c’est que nous avons échoué.


Mais si en portant notre croix dans la vie quotidienne, nous trouvons le chemin le plus court vers l’autre, vers Dieu, le chemin de l’amour, alors nous sommes sauvés, alors il y a de l’espoir. Espoir pour nos souvenirs, même si cela est douloureux, espoir pour notre vie et foi dans la lumière de l’éternité, espoir qu’un jour on se souviendra de nous. Que nos souvenirs nous donnent du pouvoir dans notre foi, de l’amour dans notre vie et de l’espoir dans notre chemin avec Jésus. Joyeuses Pâques ! Amen.

 

deux_larrons_reveillon.jpg

 

"La chapelle de Réveillon à La Ferté-Vidame, dans l'Eure-et-Loir, a été construite aux XIIème, XIIIème et XVème siècle. "Réveillon" pourrait dériver du latin "rivus": rivière. La chapelle de Réveillon est exceptionnelle car elle a conservé pratiquement tout son décor de peintures murales datant du XVème siècle. Mur ouest, mur nord, choeur, abside et mur sud sont ornés de deux registres de peintures très bien conservées. Bien que tardives, ces peintures donnent une bonne idée de la profusion d'images et de couleurs qui caractérisait la plupart des églises romanes". Vu sur le site : Peintures murales des églises romanes de l'ouest de la France

 

Les larrons ont une jambe en retrait car elle a été brisée afin d’accélérer leur mort à cause du début du sabbat ; ce qui ne fut pas le cas pour Jésus puisqu'il était déjà mort (il reçut par contre un coup de lance afin de vérifier qu'il était bien mort). La même position est également reproduite dans les calvaires bretons.


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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 13:00
par la révérende Maria Pap, ministre du culte de l'Eglise unitarienne de Transylvanie et titulaire de la chaire de notre Eglise, à l'occasion de notre culte mensuel du mois de juillet 09.

" Comme Jésus parlait encore à la foule, sa mère et ses frères se tenaient dehors et cherchaient à lui parler. Quelqu’un lui dit : Ta mère et tes frères se tiennent dehors et cherchent à te parler. Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Puis il étendit la main sur ses disciples et dit : Voici ma mère et mes frères. En effet, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui là est mon frère et ma soeur et ma mère." (Mt 12, 46-50).

Jésus enseignant aux foules

Pendant longtemps, ce récit m’a paru bien étrange et contraire à l’image de Jésus que je m'étais faite. Comme enfant, et plus tard comme étudiante en théologie et de la Bible, j’avais devant mes yeux un Jésus gentil, tendre, compatissant. Un Jésus qui avait un mot d’amour, un geste de solidarité et d’espérance envers tous ceux qui se tournaient vers lui. Or, dans ce texte, le même Jésus renie sa mère et ses frères et, pour moi, c’était incompréhensible. Pourquoi cette amertume, pourquoi ce geste indigne de lui ?


A premier vue, peut-être que ce rejet prend-il ses racines à la suite du témoignage qu’il fit dans la synagogue de Nazareth, où il avait scandalisé tout le monde, y compris ses parents. Il avait alors lu un passage d’Isaïe concernant l’arrivée du Messie et il eut l’audace de dire que, par lui, tout s’accomplira.
Son amertume vis-à-vis de sa famille venait-elle de là ? Il avait dit alors : " Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents et dans sa maison ".


Mais, lui qui nous a enseigné de pardonner soixante-dix sept fois ne pourrait-il pas pardonner à sa famille ce qu’il a ressenti alors comme une offense ? Oui, cela nous fait très mal quand nous ne sommes pas compris par ceux que nous aimons. Il est en effet plus facile de pardonner à des gens inconnus ou qui ne touchent pas notre vie en profondeur.

Mais la vérité s’avère un peu différente et, parfois dans notre vie familiale, nous devons réaliser avec la même amertume de Jésus qu’aimer n’est pas nécessairement comprendre. On peut aimer sans comprendre (et nombre de couples se vivent ainsi) comme on peut comprendre sans aimer (lorsqu’il nous faut par exemple comprendre les raisons et accepter des évènements contre son gré).


N’être pas compris par sa famille, c’est toujours douloureux, mais ce n’est pas impardonnable ! On ne pourrait d’ailleurs pas vivre comme famille, comme communauté sans la possibilité quasi journalière de se réconcilier.

Interrogeons-nous sur cette attitude de Jésus. Cette offense non pardonnée est-elle le fait d’un Jésus, fils et frère, ou plutôt d’un Jésus prophète de Dieu ? Peut-être que pour Jésus l’incompréhension de sa famille à son égard est-elle moins douloureuse que leur incompréhension de la parole de Dieu ?
Dans le récit, il y en a un rejet particulier, la parenté, et une acceptation universelle. Or ils sont indissolublement liés.


J’ai finalement compris ce message à partir de mon expérience personnelle.


Je suis une enfant adoptée. Ma mère biologique, ne voulant pas de moi, me donna en adoption à un couple qui était sans enfant. Jusqu’à présent, je n’avais jamais lié ce récit des évangiles à ma vie personnelle, parce que j'ai toujours considéré mes parents adoptifs comme mes vrais parents. Leur amour envers moi, le soucis qu’ils ont eu pour moi, leur travail pour faire mon bonheur m’ont toujours rassurée que j’étais bien leur fille. C’est là un exemple que la famille n'est pas toujours une question de biologie, de liens de sang ou de coutume d’un pays.

Certes, ces liens biologiques sont d'habitude à la base d’une famille, mais ils ne suffisent pas. Une vraie famille doit être plus que de simples relations de parenté ; il faut y ajouter l’amour, des responsabilités assumées, des peines et bonheurs partagés ...


Dans cette optique, le geste de Jésus n’est pas tant un rejet que l’acceptation de la grande famille des enfants de Dieu.


Etre dans la grande famille de Jésus n’a été et ne sera jamais facile. Regardons d’abord ses disciples, ceux qui furent les plus proches de lui. Combien de fois n’ont-ils pas été indignes d’appartenir à cette famille ? Combien de fois n’ont-ils pas compris les paroles de leur Enseignant ? Ils se sont querellés pour des questions de préséance, ont demandé à être récompensés pour leur fidélité, et finalement l’ont abandonné en plein péril ; puis Pierre l’a renié par trois fois. Et pourtant, malgré toutes ces faiblesses humaines, ils ont eu le courage, à la Pentecôte, de continuer le travail de Jésus, proclamant l’Evangile et établissant les premières communautés chrétiennes.

Faire partie de la famille de Jésus n'est pas un fait accompli, mais un devoir pour lequel nous devons travailler chaque jour. Nous avons aussi nos faiblesses, nos tendances à nous disputer, notre aveuglement à nous séparer de gens que pourtant nous aimons, etc.

Jésus nous rappelle que nous sommes tous les membres d'une grande famille liés non pas par des liens de sang, mais par des liens d'amour vis-à-vis de notre Père et envers les autres.

Chaque fois que nous assumons notre responsabilité d’humain, de chrétien, d’enfant de Dieu, nous renforçons notre adhésion à cette grande famille. Chaque fois que nous avons le courage de pardonner, d’aimer et d’espérer malgré tout, nous sommes les parents, les fils, les mères, les frères et les soeurs de Jésus.

Dans cette communauté ouvrons notre coeur, notre âme, notre conscience pour déceler l’esprit de Dieu dans notre vie, pour recevoir la force et l’amour de vivre, et de travailler comme membres de la famille de Jésus, en faisant la volonté de notre Père.
Ainsi soit-il. Amen.

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 04:30
Le vendredi 5 décembre 2008, en l'église unitarienne de Kolozsvar, en Transylvanie, le révérend Balint Benczé di Ferenc a été installé comme nouvel évêque. Il succède ainsi au révérend Arpad Szabo que nous voyons ici sur la photo en train de lui imposer les mains. Des membres du conseil de l'Eglise assistent à ce rituel qui est une demande à Dieu d'envoyer une grâce spéciale sur le postulant afin que celui-ci mène à bien son nouveau ministère. C'est selon ce rituel que sont  ordonnés les ministres du culte et les évêques.

Parmi les membres du Conseil présents à cette ordination, la pasteur de notre Eglise, la révérende Maria Pap (au centre de la photo). Avec elle, nous louons Dieu pour la joie de cet évènement et nous sommes de tout coeur avec le nouvel évêque en lui souhaitant un bon ministère au service de son Eglise.

En pensée, accompagnons nous aussi ce geste d'imposition des mains. Que le souffle de Dieu soit sur lui.


Dans le système presbytéral et épiscopalien qui est celui de cette Eglise historique (datant de 1568), c'est le synode qui élit le nouvel évêque. Ce dernier prend sa retraite au terme de son ministère.

Les Actualités unitariennes ont rendu compte de cette installation :
-  " Les chrétiens unitariens ont un nouvel évêque ", message du samedi 6 décembre 08 ; 
l’interreligieux et l’international étaient au rendez vous de l’installation d’un nouvel évêque unitarien ", message du 31 mars 09.
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27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 10:01
Le blog de l'Eglise unitarienne de Norvège (Unitarforbundet Bét David *) a rendu compte de la nomination de la révérende Maria Pap comme pasteur de notre Eglise, dans un article du mardi 10 février 2009 intitulé "Ny prest for fransktalende kristenunitarer".
* il s'agit de Ferencz David (vers 1515 - 1579), fondateur et premier évêque de l'Eglise unitarienne de Transylvanie.

le révérend Knut Klaveness Heidelberg déployant le blason de l'Eglise unitarienne de Hongrie

L'Eglise unitarienne de Norvège se situe en continuité directe de notre Eglise historique. Elle est judaïsante et pratique le sabbat. Son pasteur, le révérend Knut Klaveness Heidelberg, a été ordonné en janvier 2007, à Budapest, par la congrégation "Béla Bartok" de l'Eglise unitarienne de Hongrie,  voir sur le site des Actualités unitariennes. Il anime une petite communauté à Askim et assume le rôle d'évêque pour tous les chrétiens unitariens de son pays.

Pour les traductions du norvégien au français, vous pouvez utiliser le service de traduction de Google.
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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 14:00

Contribution de la révérende Maria Pap, ministre de l'Eglise unitarienne de Transylvanie, à la rencontre aux Pays-Bas des pasteurs et des étudiants de l’Eglise unitarienne de Roumanie et de la Fraternité des Remonstrants, les 18-25 avril 2005. Dans les Actes publiés en anglais : "Report of the Meeting of ministers and scholars of the Transylvanian Unitarian Church in Romania and of the Remonstrant Brotherhood in The Netherlands", 115 p. multigraphiées en format A4, pp. 53-55 ; contribution traduite en français par Noëlle Colle (AFCU, France)

 

The Person of Jésus, Who do-you say I am ?

La personne de Jésus, "Pour vous qui suis-je ? " 

 

C’est la question que Jésus adressait à ses disciples et c’est la question que les chrétiens se posent depuis lors. La réponse est la plus forte source de division entre les communautés chrétiennes.

Illustration : tête en bois de Jésus à l'église de Mazilles (France)

Le fait que les principaux témoignages viennent des évangiles écrits en vue d’un objectif et considérés comme partiaux, n’aide pas à trouver cette réponse. Nous avons très peu de preuves documentaires émanant de sources non chrétiennes. Nous trouvons des références dans les Annales de Tacite qui nous disent que le chef des chrétiens " a été condamné à mort sous le règne de Tibère par le procurateur Ponce Pilate". Pline le Jeune informe l’empereur Trajan que les chrétiens " chantent un hymne au Christ en tant que Dieu ". Nous avons plusieurs références dans Joseph Flavius ; dans un des passages il parle de Jésus comme " un homme sage ... un auteur d’actions merveilleuses …un enseignant dont les hommes reçoivent la vérité avec plaisir... et la race des chrétiens dont le nom vient de lui n’a pas disparu même maintenant ". L’authenticité de ce passage fait l’objet de nombreux débats mais d’après Geza Vermes cette brève référence pourrait en fait être un authentique presque contemporain rapport de ce que les Juifs du temps de Jésus pensaient de lui : pas un Dieu, ni un hérétique mais un homme sage et l’auteur d’actions merveilleuses.

En dehors de ces premières sources romaine et juives, il nous reste les quatre évangiles qui, bien que masquant la figure de Jésus en faveur de celle du Christ, ne peuvent effacer l’humanité de Jésus. Les évangiles ne disent rien des différentes périodes de la vie de Jésus ; il n’est donc pas possible d’écrire sa biographie. Lui-même n’a pas écrit un seul mot et n’a rien fait pour s’assurer que ses paroles seraient fidèlement transmises. Il y a cependant quelques faits qui peuvent nous éclairer à son sujet. Geza Vermes en trace un profil d’après Marc :

Nom : Jésus

Nom du père : Joseph

Nom de le mère : Marie

Lieu de naissance : pas mentionné

Date de naissance : pas mentionnée

Lieu d’habitation : Nazareth, Galilée

Statut marital : pas mentionné

Profession : charpentier, faiseur de miracles, prêcheur itinérant

Nous en savons plus sur sa mort

Lieu du décès : Jérusalem

Date du décès : d’après le procurateur Ponce Pilate, entre " 26-36 A.D. " probablement l’année 30

Cause du décès : crucifixion

Lieu de l’ensevelissement : Jérusalem

J’ajouterai un point que les chrétiens ont tendance à oublier :

Nationalité : Juive.

Ce sont les grandes lignes d’une vie qui fut habillée, embellie, transformée par la passion, l’imagination, les circonstances et les besoins de ses disciples. Et le résultat fut l’Eglise chrétienne, dans laquelle les enseignements et les messages de Jésus furent masqués par les enseignements et les messages au sujet du Christ. Peter Handke, dans sa courte biographie, fait une critique convaincante de ce christianisme.


Epigraphe : " A quoi servirait-il à un homme de sauver son âme s’il perd le monde entier" 
(Matthieu 16, 26), cité par Handke.

Récit de vie : " Dieu est né la nuit du 25 décembre. La mère de Dieu l’enveloppa dans des langes . Après peu de temps il dut s’enfuir en Egypte sur un âne. Quand ses actions devinrent obsolètes, Dieu revint dans son pays parce qu’il pensait que c’était la meilleure place pour grandir. Il grandit tranquillement en âge et en sagesse .Il avait envie d’aider le monde. Il devint la joie de ses parents qui firent tout pour en faire un homme respectable. Après quelques études il devint charpentier. Mais quand le moment fut venu il abandonna les affaires à la grande déception de son père. Il sortit de l’ombre. Il ne voulait pas rester à Nazareth, mais il se mit en route et commença à parler de l’imminence du Royaume de Dieu. Il fit des miracles. Aux mariages il amusait les hôtes. Il chassait les démons. En faisant cela il mena à la ruine un éleveur de porcs. Un jour à Jérusalem il chassa les vendeurs du temple ; Il ne tenait aucun compte de l’interdiction des réunions publiques et parlait où il voulait et quand il voulait. Parce que les gens en avaient assez il suscitait leur intérêt. Cependant il prêchait pour des sourds. Plus tard il fut accusé de dresser le peuple contre les autorités en se faisant passer pour le messie attendu depuis longtemps. D’un autre côté il faut noter que Dieu n’était pas inhumain. Il n’aurait même pas fait de mal à une mouche. Il n’était pas misanthrope. Si nous passons sur sa légère tendance à frimer, fondamentalement il était inoffensif. Certains considéraient qu’il valait mieux avoir ce Dieu là que de ne pas en avoir. Mais la plupart des gens ne faisaient pas attention à lui. Le résultat fut que son cas devint mineur. Il ne se justifiait pas beaucoup et chaque fois qu’il le fit il tournait autour du sujet ; En même temps il continuait à affirmer : je suis celui qui suis. Mais le plus souvent il était silencieux. Le vendredi saint de l’année 30 ou 33 de la nouvelle ère, après un rapide et inéquitable procès, il fut crucifié.

Il dit sept mots. Un après-midi chaud et ensoleillé à 3 heures, il poussa son dernier soupir".

Au même moment on a enregistré à Jérusalem un tremblement de terre de force moyenne. Nous en avons un compte rendu indiquant des dommages matériels mineurs.

Je sais que cela peut paraître blasphématoire mais çà montre la grande distance entre le Jésus de Nazareth et le Christ des Eglises. Où nous situons-nous en tant qu’unitariens ?
Si les deux présentations se situaient aux deux bouts d’une échelle nous serions quelque part dans le milieu.


Francis David, le fondateur de notre Eglise unitarienne, comme tous les Réformés, insiste sur un retour aux enseignements de Jésus selon l’Ecriture. De la croyance en l’unité de Dieu il découle naturellement la croyance en l’humanité de Jésus. Ce fut une étape importante et dangereuse de passer, au XVIème siècle, de la croyance centrée sur le Christ à celle centrée sur Dieu. Ce fut une chose courageuse que de proclamer que Jésus était simplement un homme au lieu du Christ, seconde personne de la Trinité.

Francis David croyait que la Réforme signifiait un retour à la véritable source du christianisme qui se trouve dans les enseignements de Jésus. Jésus était et continue à être pour nous d’une importance prédominante à cause de son humanité. En tant qu’enfant de Dieu il nous montre non seulement l’amour et le pardon de notre Père mais le chemin et la possibilité de vivre selon la volonté de Dieu. La position de David par rapport à Jésus fut reprise des siècles plus tard par les chrétiens libéraux à la recherche du Jésus historique. Bien qu’à la fin cette quête ait eu un aboutissement différent de ce qu’on pouvait espérer, cela a énormément aidé à clarifier et limiter les différents comptes-rendus le concernant.

Le travail théologique commencé par Francis David fut suivi par d’autres théologiens unitariens qui ont aidé à développer notre position sur Jésus en tant que part de notre héritage libéral. Mais ...
Mais notre héritage unitarien avec tout son libéralisme n’est jamais arrivé à la conclusion finale sur la question de Jésus. Cette contradiction est principalement due au passé historique et social de notre Eglise. La lutte continuelle pour maintenir notre caractère chrétien face aux chrétiens orthodoxes qui nous en déniaient le droit, en partie à cause de nos croyances sur Jésus, a fait que, au lieu de nous affirmer nous-mêmes, nous avons essayer de le faire en nous servant des définitions faites par d’autres.

Ceci nous a fait nous arrêter au milieu du chemin.


Qui est Jésus pour nous ?
Enfant de Dieu comme nous tous, qui devient notre modèle par son humanité.Nous ne l’adorons pas mais essayons de suivre ses enseignements et son exemple. Il n’est pas notre sauveur mais il nous montre le chemin à suivre pour notre salut personnel.

Ce sont là des déclarations claires et raisonnables mais leurs implications sont problématiques même pour nous. Quels sont les problèmes fondamentaux qui se posent à nous pour comprendre Jésus ?
Bien que nous mettions l’accent sur ses enseignements nous donnons quand même une grande importance à sa vie et à ses actions. C’est compréhensible puisque nous ne le considérons pas seulement comme un professeur mais aussi comme un modèle à suivre. Ce qui pose problème ce sont les sources sur lesquelles repose notre compréhension et nos relations avec elles. Nous acceptons une partie du Nouveau Testament et rejetons les autres à la lumière de notre raison, cependant cela ne prouve ni que ces récits sont authentiques ni le contraire, simplement que nous en faisons une autre lecture. Nous voulons être certains qu’il y a accord entre ses dires et sa vie mais nous ne voulons pas séparer sa personne de ses enseignements. Nous avons tendance à négliger ou théoriser les moments de sa vie où ,selon les récits ,il ne mesurait pas son message ou se contredisait lui-même (ou l’image que nous avons de lui).

Les événements de sa vie jouent toujours une part importante dans la vie liturgique de notre Eglise et ainsi l’ombre du christianisme traditionnel rode toujours en arrière-plan. Je considère que c’est là le cordon ombilical du courant principal que nous ne voulons pas abandonner même si nos interprétations de ces événements sont différentes ou même si ces événements en eux-mêmes n’ajoutent rien à ses enseignements.

Le mi-chemin est même encore plus décelable dans notre compréhension de l’humanité de Jésus. D’après notre confession de foi " nous croyons en Jésus, le meilleur (parfait) fils de Dieu, notre véritable professeur " ; d’après notre catéchisme : " Jésus était le plus grand prophète de Dieu ".

Il y a un presque imperceptible degré qui est conflictuel avec la théologie officielle.. Nous disons que Jésus est le fils de Dieu comme nous sommes tous ses enfants, ainsi nous nous mettons sur un pied d’égalité. Cependant, en même temps, nous le qualifions de " parfait ", " le plus grand " ce qui l’éloigne de nous. Nous faisons attention en utilisant ces mots de préciser que nous ne les utilisons pas dans un sens ontologique mais éthique, cependant le malaise demeure. Entre l’image de Jésus, le Juif et Christ, le Sauveur, nos réponses demeurent à mi-chemin entre beaucoup plus et pas assez.

C’est dommage que Jésus lui-même n’ait jamais répondu à la question en titre et les récits des révélations qu’il a fait de lui-même ne sont pas fiables. Est-ce que si nous avions un journal de chaque jour de sa vie ce que nous pensons de lui serait différent ? Compterait-il plus ou moins dans notre vie si nous savions de façon certaine qui il pensait être ? Prophète, enseignant, fils de Dieu ?

Nous nous considérons comme une Eglise chrétienne, droit qui nous a été et continue à nous être contesté sur des bases théologiques.

Notre réponse à la question en titre a été et reste toujours considérée comme non satisfaisante. Je me soucie pas de ce que les autres pensent que notre réponse devrait être mais je suis préoccupée par la nécessité de la reformuler pour nous. Je pense que la question ne sera pas réglée tant que nous ne prendrons pas la peine d’aller jusqu’à la fin de notre chemin.

Pour vous qui suis-je ? ". La réponse à cette question est importante dans la mesure où nous savons ce que nous voulons en faire. Mais çà c’est une autre histoire.

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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 09:38

A teológia gyakorlata, a gyakorlat teológiája (La pratique de la théologie, la théologie de la pratique), par Maria Pap, 2004, sur le site de l’Eglise unitarienne de Hongrie, traduit en français par l’auteur.


La révérende Maria Pap a pu bénéficier en août 2003 d’une bourse d’études d’un an dans le cadre du programme Balazs Ferenc, à la Faculté de théologie unitarienne de Berkeley – la Starr King – en Californie. Ce texte a été écrit au début de 2004 à partir du constat que, aux Etats-Unis, la formation des ministres insiste davantage sur la dimension sociale de son rôle.

L’enseignement théologique en Transylvanie est construit sur la pratique de la théologie, pendant que l’enseignement américain l’est sur la "théologie de la pratique". En Transylvanie, on assure les fondements théologiques sur lesquels doit s’appuyer le futur pasteur pour servir sa paroisse. Cette priorité dérive de la tradition protestante, qui est d’enseigner l’Evangile.

Au XXIè siècle, avec la globalisation, l’effondrement de la société traditionnelle, une telle préparation ne suffit plus pour le travail quotidien du pasteur, sa présence et son rôle au sein de la communauté. On ne peut plus isoler la paroisse (communauté singulière, avec sa dynamique et ses traits particuliers) du village ou de la ville où elle se trouve, de l’ensemble de l’Eglise comme institution à laquelle elle se rattache et de la société en général.

En Transylvanie la situation d’une paroisse s’avère différente selon que les Roumains de langue hongroise y sont minoritaires ou non (par rapport aux autres Roumains), ou encore que les unitariens sont nombreux ou non par rapport aux autres chrétiens (orthodoxes, uniates, catholiques, calvinistes, luthériens, etc.). On doit étudier la spécificité d’une paroisse, son environnement social, politique, économique, religieux, son histoire et sa culture (pour comprendre la manière dont elle conduit ses affaires), son potentiel et ses ressources (démographique, économique, monétaire, symbolique, etc.), sa dynamique du pouvoir (qui l’exerce ? comment ? dans quel but ?).

Et la paroisse dans le contexte de la société ? Dans la plupart des cas la paroisse est juste une partie de la communauté villageoise ou citadine, souvent minoritaire. Le pasteur doit-il se mêler de la politique locale ou non ? Son engagement politique doit-il être explicite ou implicite ? Doit-il prendre position sur les questions économiques, surtout quand il constate la précarité dans laquelle vivent certains ou la majorité de ses paroissiens et les risques de désintégration de la communauté ?

Comment pouvons-nous faire face à ces problèmes, trouver des réponses, aider notre communauté ? En cela les sciences sociaux peuvent aider le pasteur dans sa pratique. Par rapport à l’enseignement théologique traditionnel, c’est une ouverture, un élargissement pour pouvoir mieux répondre aux défis de la société postmoderne. L’enseignement théologique américain a reconnu ces défis depuis longtemps. En plus de la théologie, il enseigne la sociologie, l’anthropologie culturelle, la science du politique et du management. Toutes ces études ont pour but d’aider le pasteur a servir son communauté au-delà des seules situations religieuses.

Je considère cela comme relevant de la pratique de la théologie, c’est-à-dire lorsque la vie quotidienne devient ainsi la base du discours théologique. Comment ? Quand une paroisse enseigne et transmet ses valeurs, elle fait de la théologie. Quand la communauté enseigne les enfants, les jeunes, quand elle prend ses responsabilités dans la vie de la société, elle fait de la théologie. Certes, une telle théologie n’en est pas pour autant forcément la théologie officielle de l’Eglise, mais l’individualité, la force et la capacité de survie de nos paroisses sont données par cette "théologie pratique", qui se situe en quelque sorte à un niveau infra, au-dessous de la "grande théologie".

bannière de l'Eglise unitarienne de JoJobbagyfalva-Nyaradszereda en Transylvanie : l'écologie a été ici mise en avant à partir du thème du blason traditionnel de l'Eglise. Photo, révérend Sandor Szilard 2006

Devons-nous nous occuper de ces questions ? Pensons-y ! La reconnaissance et l’enseignement d’une telle théologie en concordance avec la théologie de notre Eglise, pourrait nous aider à servir mieux nos communautés. Il est vrai que de la théorie jusqu’à la pratique, le chemin est long.

S’il était aussi aisé de faire ce qui doit l’être, de savoir ce qu’il est bon de faire, les chapelles seraient des Eglises et les cabanes des pauvres gens des palais de princes. Qui se conforme a ses sermons est un bon prédicateur. J’apprendrais plutôt à vingt personnes ce qu’il est à propos de faire, que je ne serais l’une des vingt à suivre mes instructions. " (Shakespeare, " Le marchand de Venise ")

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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 09:27

Chers Amies, Chers Amis de la Correspondance unitarienne. Afin de répondre aux besoins des unitariens et sympathisants qui se trouvent isolées, nous avons lancé, en juin 2008, une Eglise sur la Toile, l’Eglise unitarienne francophone.


Il s’agit aussi d’une Eglise " linguistique ", la première du genre, se proposant comme carrefour pour toutes les communautés unitariennes francophones sises en Europe occidentale, en Afrique noire et au Québec. Au début, simple site, cette Eglise s’est dotée d’un conseil et puis maintenant d’une pasteur titulaire, la révérende Maria Pap, ministre de notre Eglise historique, l’Eglise unitarienne de Transylvanie. Nous avons ce matin, inauguré en quelque sorte sa chaire en ouvrant sur notre site une rubrique intitulée " la chaire du pasteur ". Autrefois cela se faisait avec grande cérémonie, mais comme notre Eglise est sur la Toile, c'est aussi un moment historique mais d'un genre nouveau.

Nous commençons déjà à recevoir des messages de félicitation à destination de Maria Pap à l'occasion de son installation à la chaire de notre Eglise. J'envisage en conséquence de les publier sur le site. Pour ceux qui veulent y ajouter le leur, vous pouvez me les envoyer directement à
correspondance. unitarienne@ wanadoo.fr


Merci pour elle et pour vos encouragements. Jean-Claude Barbier


Vendredi 23 janvier 09

Je souhaite à la nouvelle pasteur le plus grand succès et la bénédiction de Dieu. Fraternellement (Jean Monod, Laon, France).

Bienvenue et Merci Maria pour vos paroles et pour avoir accepté d'être notre pasteur fraternellement (Noëlle Colle, Var, France, membre de l’AFCU)

Madame le Pasteur, Permettez moi de vous féliciter chaudement à l’occasion de votre nomination à la chaire de L’Eglise unitarienne francophone. Que " Dieu Un " vous bénisse (Jean Pierre Marie Babin, Nantes, responsable du centre Chrétiens unitariens 44, membre de l’AFCU).

Oui, un très grand merci à la pasteur Maria Pap, et à J. C. Barbier et à son équipe qui ont permis l'instauration d'une Eglise unitarienne sur la Toile. C'est un lien précieux que la création de cette communauté. Il est désormais inutile d'aller à pied, à cheval ou en voiture à l'église : l'église vient à nous : c'est merveilleux, cette idée, vu nos communautés dispersées ! Très cordialement, (Marie-Claire Lefeuvre, Rambouillet, membre de l’AFCU).

Lors de la création de ce qui était un site, je ne comprenais pas ce qu'était l'EUfr, son ambition. Je ne comprenais pas qu'un site devienne par la suite une Eglise cathodique, mais maintenant avec la venue de la révérende Maria Pap comme pasteur de l'Eglise, je comprends mieux et je suis enthousiaste. Loin des activités de l'AFCU, je me sens maintenant moins isolé. Fraternellement (David Renom, Fort de France, chrétien unitarien).


Félicitations. Que l'Eternel bénisse Maria Pap (Jacques Cécius, Spaa ; Belgique, membre de l’AFCU).

Samedi 24 janvier 09

Félicitations à la Révérende Maria Pop pour sa nomination. Félicitations également à J.C. Barbier pour son dévouement. Je ne connaissais pas l'AFCU ni l'EUfr il y a encore près d'un an. Il est réconfortant d'apprendre qu'il existe une Église plus tolérante et, pour moi, plus proche du christianisme originel (Arius était dans le vrai). Soyez bénits dans l'Amour du Père et la Paix du Christ notre Maître.
  Fraternellement (Abbé Michel de Gand, prêtre gallican, département du Lot, France).

Oui Maria. Vous avez raison : l'Inconnu nous attire et en même temps il nous effraie. Mais aujourd'hui, il prend le chaleureux visage d'une inconnue, qui nous convie pour répondre à cet appel à nous mettre en marche ensemble, appel que nous propose l'Un, auquel parfois je donne le nom de Dieu, parfois je ne donne pas de nom.
Pour moi qui suis émerveillé par ce qui transparaît au-delà des mots dans la Bonne Nouvelle apportée par Jésus, être membre d'une Eglise unitarienne à la fois visible et invisible, bénéficier des services d'une pasteure (je pense préférable de l'écrire avec un e, comme en Suisse, même si les recommandations officielles en France acceptent les deux formes), et, qui plus est, à travers elle relier la tradition unitarienne ancienne et ininterrompue en Transylvanie et la modernité, quelle aventure. La Transylvanie qui m'est inconnue n'est-elle pas un carrefour de peuples, langues et religions ?
Puisse cette aventure qui commence nous aider à développer plus d'amour et de justice entre les humains et avec tous les êtres vivants. Merci Maria (Régis Pluchet, Le Mans, France, chrétien)

Dieu Un nous envoie Maria Pap pour notre joie unitarienne afin de servir sa Parole, la dire et la vivre. Que Dieu la bénisse et vous bénisse à travers sa présence pastorale (Voyslav Voyparvnik, Tunisie, chrétien unitarien)

Chère Collègue. Nous nous sommes rencontrés il y a de cela un certain nombre d'années dans votre presbytère rural de l'époque. A ce moment là, j'étais pasteur d'une Eglise à Paris, le Foyer de l'âme, qui s'était jumelée avec la paroisse unitarienne d'Odorheiu Secuiesc tenue par le pasteur Dominique Ruz. Je viens d'apprendre vos nouvelles fonctions. Je vous en félicite et je vous souhaite bon vent dans ce nouveau ministère (Pierre-Jean Ruff, Paris, pasteur ERF, conseiller honoraire de l'AFCU).

Je remercie chaleureusement Maria Pap d'avoir accepté d'être notre pasteur et de nous accompagner au sein de l'EUfr  (Grégoire Maury, unitarien-universaliste, Groupe unitarien de Paris) .

Dimanche 25 janvier 09

 

Salut ! Je suis un unitarien du Burundi,  en Afrique centrale. Toutes mes félicitations à Maria pour la création de la chaire et le site web des unitariens en français, je crois que ça va augmenter les membres (Libère Ntamashimikiro, Bujumbura, Assemblée des chrétiens unitariens du Burundi) .

Félicitations à la Révérende Mària Pap pour sa nomination comme pasteur. Kérem fogadja el üdvözletemet és gratulàciòmat !  Le dévouement de Jean-Claude Barbier est exemplaire. J'espère que par le truchement de cette communauté virtuelle naîtront au fil tu temps des communautés réelles dans leurs localités respectives (Hannelore Daniel-Poncelet, Montréal, Québec, unitarienne-universaliste).

Chère Maria, C'est un immense plaisir que de vous savoir parmi nous, et en plus dans la chaire de pasteur, quel merveilleux cadeau de votre part. Encore merci et que le Dieu UN vous bénisse, et qu'il nous donne la sagesse, la force et le courage dans l'œuvre commencée (Alain Lauzet, Courtenay, Orléanais, France, unitarien).

Tous mes voeux de réussite et de bonheur à Maria Pap pour sa nouvelle charge (Nicolas Semaille, Mons, Belgique, agnostique de culture chrétienne).

Très Chère Rév. Maria Pap. Mes sincères félicitations à l'occasion de votre installation à la chaire de notre Eglise. Que Dieu tout puissant vous bénisse. Fraternellement (Grégoire Bokundu, chrétien unitarien, fondateur et président de Lisanga ya Bandimi na Nzambe, Congo RDC).

Révérende Maria Pap, Félicitations en cette inauguration de votre nouvelle chaire en l'Église Eufr. Puisse cette communauté être pour vous une grâce et un bonheur particulier. Le Canada semble loin mais entre frères et sœurs UU la distance ne compte pas lorsque l'esprit et le cœur sont unis. Paix et Lumière à vous et à toute la communauté. Bien sincèrement (Lucie-Marie Castonguay-Bowers, Ottawa, Ontario, Canada).

Lundi 26 janvier 09

Votre installation au sein de notre Eglise me fait chaud au coeur. C'est la concrétisation d'une Eglise-fille (ou lignée) transylvanienne au sein de la francophonie. Comme à Roberto Rosso*, je vous adresse tous mes voeux dans l'exercice de votre ministère pastoral. Amicalement   (Jean-Charles Sikner, Lyon, chrétien unitarien)
* Roberto Rosso, président de la Congregazione italiana cristiano unitariana (CICU) a été récemment ordonné ministre du culte par l'Eglise unitarienne de Norvège, selon le rite transylvain

Au nom de l'Assemblée des chrétiens unitariens du Congo (ACUC) et à mon nom propre, je viens par cette occasion féliciter ton choix comme pasteur à l' EUFr. J'ai bon espoir que ta jeunesse, synonyme de dynamisme, est l'un des atouts qui feront que notre Eglise avancera pour une longévité sans frein. Bon courage et bonne chance (Alain Patrice Yengué, président de l'ACUC, Brazzaville).

Lundi 9 février 09

How wonderful. CONGRATULATIONS ! GRATULERER - GRATULERER ! Mvh. (Knut Heidelberg, Den norske unitarkirke / The Norwegian Unitarian Church).

Avec un peu de retard, je voulais aussi envoyer mes félicitations et bien sûr mes remerciements à notre pasteur Maria Pap. Je me réjouis de faire partie de cette Eglise sur la Toile qui me rattache à mes racines, et je suis sûre que nous allons grandir dans notre foi, tous ensemble, bien que séparés par les distances. Merci aussi à Jean Claude qui a su imaginer et démarrer ce projet "insensé" mais si rempli de possibilités ! Yes, We Can. Peace ! (Christiane Geisler, huguenote francaise, unitarienne-universaliste Américaine, Philadelphie).

Félicitations à notre ministre du culte. Je connais Maria Pap depuis un certain temps déjà et seulement par courriel. Je la connais comme une personne qui est attachée à la foi libérale. Le fait qu’elle accepte d’accompagner notre Eglise sur le Net, qui est une formule alternative mais non moins intéressante, est une preuve de cet attachement.
Je lui souhaite une chaleureuse bienvenue et un bon ministère auprès de nous tous. Comme dans tout ministère, c’est un moment d’apprentissage, de service et de défi, mais en fin de compte de croissance. Nous avons confiance que sa force de caractère ainsi que son expérience vont lui permettre d’être à la hauteur de cette noble mission (Fulgence Ndagijimana, Bujumbura, président de l’Assemblée des chrétiens unitariens du Burundi).

Transmission de ces messages à la révérende Maria Pap, le mardi 10 février 09


A la révérende Maria Pap, ministre de l’Eglise unitarienne de Transylvanie.
Chère Maria. Ton acceptation d’être pasteur de notre Eglise et l’inauguration de ta chaire de pasteur sur notre site (Online Church disent les anglophones !), ce vendredi 23 janvier 2009, a suscité une vague d’enthousiasme. Plus d’une vingtaine de messages de félicitations à ton adresse me sont parvenues et je te les transmets avec plaisir en fichier joint.
Cela prouve combien notre Eglise est devenue rapidement interactive et conviviale et que la distance géographique qui nous sépare est dès lors atténuée par les moyens modernes de communication sur la Toile.
Tu pourras aussi constater combien l'EUfr est déjà représentative de notre francophonie puisque les messages proviennent de tous les pays (1 Etats-Unis, 1 Norvège, 1 Tunisie, 1 Portugal, 2 Canada, 2 Belgique, 4 Afrique noire, 9 France). Par ailleurs plusieurs sympathisants n’ont pas hésité à se joindre à nous à cette occasion.
Je te souhaite bonne lecture de ces messages de félicitations et d’encouragement et je remercie aussi toutes celles et ceux qui se sont manifestées. Vive la convivialité sur la Toile !
Jean-Claude Barbier, webmestre de l’EUfr

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23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 12:59

"Deux marchent-ils ensemble, sans en avoir convenu ? " (Amos 3, 3)

Chaque début est confus et difficile. Le début d’une nouvelle année, celui d’une vie, d’une amitié. Il apporte une confusion de sentiments, de désirs, des espoirs que nous essayons de soulager en bâtissant sur du connu. Certes l’inconnu nous attire mais nous effraye en même temps, alors nous essayons de ranger notre vie et notre expérience dans les frontières d’un territoire familier.

Pour nous tous, cette Eglise sur la Toile que nous essayons de bâtir ensemble est encore un " pays " inconnu, dont nous connaissons tout juste les frontières mais pas l’intérieur. Nous savons qu’il y en a d’autres qui, avec nous, ont le même désir d’explorer et de comprendre. Nous savons que nous sommes différents, chacun avec notre vie et nos expérience, mais avec le lien de la foi qui nous unit dans une communauté.

Nous avons convenu de marcher ensemble, de découvrir la présence et l’amour de Dieu dans notre vie et dans le monde, d’essayer de vivre selon l’enseignement de Jésus en mettant en pratique notre foi unitarienne. Est-ce que ça suffira pour notre voyage ensemble ? On verra.


Juste après la proclamation de l'édit de Torda, en 1568, l'anti-trinitaire Ferencz DAVID rentra à Kolozsvar (actuellement Cluj-Napoca) et harangua la foule, juché sur une pierre d'angle. Cette pierre est conservée à l'intérieur de l'église unitarienne de la ville. Ici, Maria Pap y posant la main. Photo. Jean-Claude Barbier (juillet 2005).

L'année dernière les unitariens de Transylvanie ont célébré les 440 ans de la proclamation, à Torda, de l’édit de liberté religieuse, le premier en Europe, et qui fut l’acte fondamentale du développement de notre Eglise. Durant plus de quatre siècle les unitariens ont vécu selon cette tolérance religieuse en dépit des persécutions qu’ils subissaient. Nous avons toujours respecté la foi des autres en appréciant la nôtre. Dans une monde ou la pluralité religieuse est considéré comme dangereuse et menaçante, la tolérance et le respect de la vie et de la foi de l’autre pratique par les unitariens est le seul moyen de vivre comme enfants de notre Père.

Alors commençons notre marche ensemble, en sachant que nous avons beaucoup a offrir aux autres et au monde autour de nous. Pour notre premier pas, suivons l’enseignement du prophète Michée :

"On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; et ce que l’Eternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu." (Michée 6, 8)

Ainsi soit-il. Maria Pap (ministre de l’Eglise unitarienne de Transylvanie et pasteur de l’Eglise unitarienne francophone)

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Présentation

  • : Eglise unitarienne francophone
  • : Le courant unitarien est né au XVI° siècle et a été la "benjamine" des Réformes protestantes. Il se caractérise par une approche libérale, non dogmatique, du christianisme en particulier et des religions en général. Les unitariens sont près d'un million dans le monde entier. En pays francophones (en Europe occidentale : la France et ses oays d'Outre-Mer, la Wallonie, la communauté francophone de Bruxelles, la Suisse romane, Monaco et Andorre ; au Canada : le Québec ; et en Afrique noire), il s'e
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