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A l'origine, l'évêque conférait le don de l'Esprit par l'imposition des mains comme l'avaient fait les apôtres. Puis, l'onction de saint Chrême s'ajouta à l'imposition des mains en Occident et se substitua à elle en Orient.
Cette imposition des mains est faite lors du baptême au nom de Jésus, puisque c’est un baptême dans l’Esprit ; puis de nouveau à la « confirmation ». Elle est refaite pour l’ordination d’un diacre, d’un prêtre ou d’un pasteur, ou encore d’un évêque ? D’une façon générale, on n’en finit pas de refaire les rites solennels comme si un seul ne suffisait pas une fois pour toute. Mais alors n’est pas dans la logique de la magie pour faire descendre le Saint-Esprit à chaque moment important ? N’y a-t-il pas alors confusion avec une simple bénédiction ?
Ne faudrait-il pas plutôt un rituel spécifique pour chaque sacrement ? L’accès à un ministère d’Eglise (intendants *, docteurs, prophètes, diacres, prêtres, évêque, etc.) ne devrait-il pas avoir sa spécificité ?
* à commencer par les gestionnaires comme sacristains, webmestres, administrateurs, chargés d’une chorale, etc.
Nous pouvons penser par exemple au sacrement « oublié » qu’est le lavement des pieds (qui aurait été institué par Jésus, mais cité par Jean seul - qui par contre omet l’eucharistie !). Ce rite est significatif de celui qui veut exercer des responsabilités, celles-ci étant d’abord rendre service aux autres.
On peut penser aussi à l’onction d’huile en souvenir des rois d’Israël comme symbolisant l’autorité, mais la tradition protestante met l’accent sur les fonctions des ministères et non point sur l’autorité que celles-ci peuvent conférer, l’autorité étant exercée par l’assemblée toute entière (synode et conseil presbytéral) ; le pasteur par exemple exerce seulement un ministère d’enseignement, et pas plus.
à suivre ...