Le baptême chrétien est un rite d’entrée dans l’Eglise comme l’est la circoncision pour le judaïsme. Paul de Tarse parle de circoncision dans l’esprit, et non plus charnelle ; lui qui demanda avec Barnabé et obtint que les païens se convertissant à la nouvelle voie juive ne soient pas astreints à la coupure du prépuce (rencontre à Jérusalem vers l’an 43).
Le rituel est emprunté à Jean-Baptiste qui baptisa Jésus en automne 28 et que celui-ci fréquenta jusqu’à son arrestation par Hérode Agrippa. Il consiste à une immersion dans l’eau en signe de régénération (abandon des péchés et promesse d’une vie nouvelle). Les chrétiens y ajoutèrent le baptême dans l’Esprit en référence avec la Pentecôte, d’où le signe de l’imposition des mains.
baptistère de l'église Notre-Dame de Royan, photo Jean-Claude Barbier, 2012 ; l'étoile est à 6 branches et n'est donc pas celle de David.
Lié à une phase préalable de catéchisme, le baptême va se confessionnaliser au cours des temps avec des credo et des exclusives si bien que beaucoup d’Eglises ne valident pas le baptême pratiqué par les autres, et en conséquence rebaptisent. La tradition unitarienne, en rupture sur ce point avec les anabaptistes, n’impose pas un tel re-baptême et accepte volontiers celui des autres Eglises. La référence en est Jésus (le baptisé l’est au nom de Jésus) et c’est donc une référence pour tous les chrétiens de toutes les confessions.
A la fin du XVIème siècle, l’anti-trinitaire italien Faust Socin (lien) mit ses talents de théologien au service de la Petite Eglise polonaise (anti-trinitaire) mais n’en fit pas partie statutairement car il refusa précisément d’être rebaptisé, donnant ainsi l’exemple.
Une fois baptisé, selon un rituel qui effectivement varie selon les Eglises, le chrétien peut rester dans l’Eglise qui l’a baptisé, mais tout autant se rattacher à une communauté de son choix selon la proximité géographique, son orientation spirituelle et théologique, ou toute autre raison. L’important est qu’il s’y sente à l’aise et y exprime sa foi chrétienne. N’est-ce là l'essentiel ?